FLASH INFO – Par voie de communiqué en date du 17 octobre 2023, la Ville d’Échirolles annonce le retrait des délégations de son élu Mohamed Makni, ainsi que le retrait prochain de sa fonction d’adjoint de la municipalité. Une décision qui fait suite aux propos tenus par l’Échirollois sur les réseaux sociaux, décrivant l’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre comme une acte de « résistance ».
« Dès jeudi 12 octobre, Renzo Sulli [maire d’Échirolles, ndlr] avait annoncé à Mohamed Makni que le retrait de ses délégations serait proposé à la majorité », indique la municipalité. Le même jour pourtant, sollicitée par Place Gre’net sur les propos de son adjoint, la même municipalité s’était contentée d’indiquer que « ces publications sur la page personnelle d’un de ses élus n’engage[ai]nt que leur auteur ». Sans évoquer alors un possible retrait de délégation.
La décision de retirer ses délégations à Mohamed Makni a été prise à l’unanimité par la majorité municipale au soir du 16 octobre. « Par ailleurs, M. Mohamed Makni ne figurera pas non plus dans la liste des adjoint-es qui sera proposée au vote du conseil municipal du 28 octobre prochain », ajoute la Ville. Un conseil municipal qui doit entériner la démission du maire Renzo Sulli et la (probable) désignation de sa première adjointe Amandine Demore comme successeure.
Quand Mohamed Makni posait aux côtés de Laëtitia Rabhi, figure du PS isérois, devant l’Hôtel de Ville d’Échirolles. Le Parti socialiste a entamé une procédure d’exclusion de l’élu, tandis que la Ville d’Échirolles annonce le retrait de ses délégations, avant celui de sa fonction d’adjoint. © Place Gre’net
« Les trois groupes de la majorité municipale réaffirment ainsi la position de la Ville d’Échirolles qui condamne absolument les actes terroristes barbares perpétrés par le Hamas à l’encontre des civils israéliens », fait par ailleurs savoir la Ville d’Échirolles. Qui affirme qu’elle « continuera à soutenir la solution à deux États sur ces territoires et à encourager toutes les actions allant dans le sens d’une paix durable entre les peuples palestiniens et israéliens ».
Mohamed Makni avait justifié ses propos en les mettant sur le compte de l’émotion et du manque d’informations, quand bien même ses messages avaient été postés plusieurs jours après l’attaque et qu’il les avait ouvertement revendiqués. Y compris auprès de médias qualifiés de « sionistes ». Outre ses retraits de délégation, ainsi qu’une procédure d’exclusion du Parti socialiste, l’élu échirollois fait l’objet d’une enquête pour « apologie du terrorisme », ouverte par le parquet de Grenoble.