FLASH INFO – Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme » à l’encontre de l’élu échirollois Mohamed Makni suite à ses propos polémiques sur le Hamas. Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, l’a en effet annoncé sur son compte X (ex-Twitter), le 13 octobre 2023. Et précisé que les policiers de la Sûreté départementale étaient en charge de ce dossier.
Mohamed Makni, 10e adjoint au maire d’Échirolles chargé de la Propreté urbaine et encarté au Parti Socialiste de l’Isère (PS 38) avait créé la polémique quelques heures après les attaques du Hamas sur des civils israéliens, le 7 octobre 2023.
En cause plusieurs posts, sur son compte Facebook, comportant des propos – pour certains désormais effacés1Mais que Place Gre’net a pris soin de conserver.– où il assume ne pas condamner, si ce n’est légitimer, les exactions commises par le mouvement islamiste contre nombre de civils en Israël.
Le 12 octobre, l’intéressé s’en est expliqué, toujours sur son compte Facebook et dans un commentaire sur notre site, arguant avoir rédigé ses posts « sous le coup de l’émotion » et que « les informations sur l’attaque du Hamas étaient encore partielles [lorsqu’il avait posté ses écrits, ndlr] ».
Quatre jours plus tard, soit le 11 octobre, il avait pourtant envoyé un mail à la presse, reprenant mot pour mot ce qu’il avait posté sur le réseau social. Écrits où, à plusieurs reprises, l’élu considérait les attaques du Hamas comme « des actes de résistance ».
Le PS de l’Isère a suspendu l’élu en attendant une procédure disciplinaire
La fédération départementale du PS n’a pas tardé à réagir suite à ces prises de position polémiques de Mohamed Makni. Le secrétaire départemental a ainsi promptement fait savoir qu’il suspendait l’élu du parti « en attendant une procédure disciplinaire visant à son exclusion ».
Quant à la mairie d’Échirolles, elle a rappelé que « ces publications sur la page personnelle d’un de ses élus n’engage[aient] que leur auteur. La position de la Ville reste sans ambiguïté sur les attaques menées par le Hamas depuis la semaine dernière : il s’agit d’actes terroristes menés à l’encontre de civils sur un territoire ne lui appartenant pas. »
Hervé Gerbi, président du Crif Grenoble-Dauphiné, qui n’avait pas exclu d’entamer des poursuites judiciaires à l’encontre de l’adjoint échirollois, n’a toujours pas fait part de ses intentions et n’a pas réagi officiellement.