FLASH INFO – La cour d’appel de Grenoble a confirmé, jeudi 26 septembre 2024 dans un délibéré, le jugement de l’élu échirollois Mohamed Makni pour « apologie de terrorisme » rendu en première instance au mois de mars 2024. Ce non sans l’assortir, cette fois-ci, d’une peine d’inéligibilité de deux ans que n’avait pas prononcée de son côté le tribunal correctionnel.
En sus des deux ans d’inéligibilité, Mohamed Makni a donc écopé une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis et d’une amende de 1 200 euros, au titre des dommages et intérêts dus au Crif Grenoble-Dauphiné, partie civile dans ce dossier.
Les faits ? Au lendemain de l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 visant des civils et militaires israéliens, Mohamed Makni avait qualifié celle-ci « d’acte de résistance », en diffusant largement ses propos sur les réseaux sociaux.
Cela avait immédiatement soulevé la polémique autant qu’une tempête médiatique. Mohamed Makni avait alors notamment fustigé « des médias français tous sionistes ». Ce qui avait finalement conduit le parquet de Grenoble à ouvrir une enquête pour « apologie de terrorisme », le 13 octobre 2023.
Exclu du PS et évincé de ses délégations au sein de la majorité municipale d’Échirolles, l’élu de 73 ans avait ensuite refusé, le 17 novembre 2023, la proposition de peine du parquet, dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Ce avant de se voir renvoyé devant le tribunal correctionnel de Grenoble, où son jugement a eu lieu le 26 mars 2024, sans que les juges ne prononcent une peine d’inéligibilité à son encontre.
L’ex-adjoint avait invoqué « sa liberté d’expression »
À l’issue de l’audience, Mohamed Makni, avait alors invoqué « sa liberté d’expression » et, fort du soutien d’une trentaine d’associations et organisations, avait annoncé qu’il ferait appel. Et même projeté d’aller encore plus loin. « On ne s’arrêtera pas là. Cassation, cour européenne… J’irai jusqu’au bout ! », avait-il alors déclaré.
Pour Hervé Gerbi, président du Crif Grenoble-Dauphiné, « ce jugement rappellera à tous ceux qui auraient des velléités d’apologie du terrorisme qu’ils risquent une condamnation, Mohamed Makni ne sera pas élu pendant 2 ans. Il ne s’agit pas de faire taire la liberté d’expression mais bien d’exprimer la réalité des choses lorsqu’il est question du Hamas ou du Hezbolah ». Contacté, Mohamed Makni n’a pas encore répondu à notre sollicitation.
2 réflexions sur « La condamnation pour « apologie de terrorisme » de l’ex-adjoint échirollois Mohammed Makni confirmée en appel »
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à suivre : LFI avec ses deux déesses Mathilde Panot et Rima Hassan.