FLASH INFO – Plusieurs collèges isérois organisaient mercredi 27 mars 2024 une opération « collège mort » pour dénoncer la mise en place de « groupes de niveaux », prévue pour la rentrée scolaire 2024 – 2025. Une mesure voulue par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, et poursuivie par Nicole Belloubet, malgré la forte opposition qu’elle suscite.
Alors que les organisations syndicales sont très remontées contre les groupes de niveaux, c’était cette fois à l’appel de la FCPE que la journée « collège mort » était organisée dans des collèges isérois. Outre les établissements Lucie-Aubrac, Champollion, Fantin-Latour ou Vercors mobilisés à Grenoble, des actions étaient aussi menées dans les collèges Jules-Vallès (Fontaine, en une), Fernand-Léger (Saint-Martin-d’Hères), Jules-Verne (Varces) ou encore Simone-de-Beauvoir (Crolles).
Les parents d’élèves étaient invités à ne pas présenter leurs enfants au collège pour protester contre les groupes de niveaux. « Ces groupes n’aident pas les élèves, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Ils vont aggraver les inégalités, supprimer la cohésion de classe, et comme l’ont montré de nombreuses études, ne vont pas aider à améliorer le niveau des élèves », dénonce la FCPE du collège Jules-Vallès dans un tract pour mieux convaincre le familles.
Mardi 26 mars 2023, le collège Lucie-Aubrac était d’ores et déjà mobilisé pour dénoncer la réforme annoncée : des parents, des professeurs et des élèves s’étaient ainsi donné rendez-vous à midi pour procéder à un “enterrement” symbolique de l’égalité des chances. Quelques jours plus tôt, le 21 mars 2023, c’étaient les enseignants de la cité scolaire Jean-Prévost de Villard-de-Lans qui manifestaient contre les groupes de niveaux.
Les opposants à la réforme n’ont pas fini de faire entendre leur voix. Un (nouveau) mouvement de grève et de manifestation dans l’Éducation nationale est prévu mardi 2 avril, tandis que d’autres établissements préparent eux aussi des journées “mortes”. Nicole Belloubet a pour sa part défendu la réforme, assurant sur France Inter qu’il n’y aurait pas de « tri social des élèves ». Ce tout en se disant « certaine » que les collèges auraient les moyens de mettre en place la réforme, à rebours des inquiétudes des chefs d’établissement.
Crédit photo de une : © FCPE Jules-Vallès
2 réflexions sur « Opérations « collège mort » en Isère pour dénoncer la mise en place de groupes de niveaux à la rentrée »
Uniquement des collèges publics. Est-ce pour faire la pub du privé qui croule déjà sous les demandes ?
Uniquement des collèges publics parce qu’une sélection des élèves est déjà opérante dans les collèges privés. CQFD