FOCUS – Nouvelle ren­trée sco­laire pour la rec­trice de l’a­ca­dé­mie de Grenoble Hélène Insel, qui don­nait ren­dez-vous au sein du gym­nase du lycée Champollion pour l’oc­ca­sion. Lieu sym­bo­lique s’il en est, alors que la France a vibré avec les Jeux olym­piques et vibre encore avec les Jeux para­lym­piques. Symbole aussi d’une ren­trée qui risque d’être spor­tive, sur fond d’ap­pli­ca­tion des groupes de niveaux… ou plu­tôt des « groupes de besoins ».

Alors que les pro­fes­seurs font leur pré-ren­trée ven­dredi 30 août 2024, en atten­dant la ren­trée des élèves le 2 sep­tembre, la rec­trice de l’a­ca­dé­mie de Grenoble Hélène Insel a tenu sa tra­di­tion­nelle confé­rence de presse le jeudi 29 août au sein du gym­nase du lycée Champollion.

Un ren­dez-vous qui était aussi l’oc­ca­sion de décou­vrir des ate­liers de dis­ci­plines para­lym­piques, alors que plu­sieurs élèves du lycée (comme 3 000 autres en Isère) doivent se rendre à Paris pour assis­ter à des épreuves des JPO.

L’une des cours du lycée Champollion, fin prête à accueillir ses élèves le 2 sep­tembre 2024. © Florent Mathieu – Place Gre’net

C’est en effet sous l’angle spor­tif que la rec­trice entend pla­cer la ren­trée 2024 – 2025, non sans van­ter les valeurs du sport – « le res­pect, l’ex­cel­lence et l’a­mi­tié » – qu’elle rap­proche de celles de l’Éducation natio­nale. Et de mettre encore en avant la place don­née à l’ac­ti­vité phy­sique et spor­tive dans les éta­blis­se­ments sco­laires, depuis les 30 minutes quo­ti­diennes obli­ga­toires dans les écoles aux deux heures d’é­du­ca­tion phy­sique et spor­tive (EPS) sup­plé­men­taires dans les collèges.

Avec ou sans ministre, « la ren­trée est prête »

Mais l’en­chan­te­ment des Jeux olym­piques se dis­sipe, et la ren­trée sco­laire a de fortes chances de ne pas être de tout repos. Hélène Insel note ainsi le « contexte poli­tique inédit » d’une ren­trée se fai­sant sous l’au­to­rité d’une ministre démis­sion­naire, Nicole Belloubet, alors que la nomi­na­tion d’un nou­veau Premier ministre et la for­ma­tion d’un nou­veau gou­ver­ne­ment se font attendre depuis plus d’un mois. Pas de quoi per­tur­ber le pro­gramme, assure la rec­trice : « Le cœur de notre mis­sion ne change pas. La ren­trée est prête. L’école n’at­tend pas. »