FOCUS – La Ville de Grenoble annonce la mise en place d’un dispositif de gratuité des transports et des locations de vélo pour les bas revenus. Faute de participation du Smmag, c’est par le biais d’un remboursement à demander après achat de son abonnement que la gratuité peut être effective. Les potentiels bénéficiaires ? Les personnes disposant d’un quotient familial inférieur à 715 euros, les étudiants boursiers, les bénéficiaires de l’Aide médicale d’État, de la Complémentaire santé solidaire ou de l’Allocation solidarité spécifique.
Elle avait été annoncée pour le début de l’année 2024. C’est finalement au mois de septembre qu’elle entre en vigueur : la Ville de Grenoble confirme la mise en place de la gratuité (sur remboursement) des transports et des locations de vélo pour ses habitants les moins fortunés. Une mesure destinée à « promouvoir un “droit à la mobilité, un droit à la Ville” pour tous », vante la municipalité, en précisant que celle-ci s’inscrit dans le cadre de son « bouclier social et climatique », financé par une hausse de 25 % de la taxe foncière.
Alors que le maire de Grenoble Éric Piolle avait annoncé cette gratuité dans un courrier de septembre 2023, le président du Smmag, autorité régulatrice des transports, avait pris soin de marquer sa distance par rapport à cette déclaration.
Sylvain Laval avait ainsi indiqué qu’il s’agissait d’un « sujet propre à la commune ». Une manière de faire comprendre que le Smmag n’avait pas l’intention d’aider la Ville à mettre en place le dispositif. Une attitude que le maire avait qualifiée de « politicienne » durant ses vœux à la presse en janvier 2024.
Une gratuité des transports par le biais d’un remboursement
La gratuité des transports pour les Grenoblois qui y sont éligibles ne peut ainsi s’obtenir que par le biais d’un remboursement. Les usagers sont invités à acheter leur titre de transport auprès d’une agence mobilité, puis à effectuer une demande de remboursement en passant par le site du CCAS de Grenoble, avec inscription préalable. Le site Iziici, dédié aux services du territoire grenoblois, doit également permettre d’effectuer la demande, précise la Ville. Toutefois, l’onglet correspondant ne semble pas encore implémenté.
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5 réflexions sur « Transports : la Ville de Grenoble met en place un dispositif de gratuité pour les bas revenus »
Atterré, comme tout un chacun. Mais ce qui me navre le plus (et ce qui mériterait une vraie étude ou enquête de terrain), c’est comment une telle équipe de bras cassés (des gens incompétents, incapables, à l’inculture crasse et à l’idéologie grasse) a‑t-elle pu être conduite et reconduite (à quelques variantes près) à la tête de Grenoble, en 2014 et 2020 ??? Mystère insondable. Là, c’est vraiment la faute des électeurs !
Rappelons quelques données électorales des dernières élections municipales. Grosso modo un électeur sur trois seulement à voté, et parmi les votants un électeur sur deux a voté pour l’équipe majoritaire actuelle. Au final c’est un électeur sur six qui a voté pour cette majorité. C’est la minorité la plus motivée pour aller voter qui en définitive assure le succès de son candidat.
Rappelons aussi comment sont répartis les sièges. La liste arrivant en tête récupère déjà la moitié des sièges. L’autre moitié est répartie entre les listes au prorata des résultats. Il y a donc une forte prime accordée à la liste arrivant en tête. Par exemple en présence de deux listes au second tour, la liste arriva en tête avec 50, 1 % des voix récupère 75 % des sièges. Pour maximiser leur succès et leur nombre de sièges, il y a tout intérêt pour les partis politiques à former un cartel électoral plus ou moins hétéroclite.
Un migrant inscrit à l’AME voyagera gratuitement, contrairement à un Grenoblois qui paye la taxe foncière, lourdement augmentée pour alimenter le puits sans fond des dépenses des LFIcolos.
Bus et trams déjà saturés aux heures de pointe, notamment à cause de l’absentéisme actule.
Cet appel d’air va nous rendre les trajets infermals !
Les usagers ne paieront donc pas le même prix selon leur lieu d’habitation.
Est-ce validé par le Conseil Municipal ?
Combien de millions va coùter cette décision ?
Est-il légal que la taxe foncière finance les déplacements des habitants ?