FOCUS - Après ses vœux à la population grenobloise samedi 20 janvier 2024, Éric Piolle a adressé ses vœux à la presse le mardi 23. L'occasion pour le maire de Grenoble et ses adjoints de fustiger la politique et la "dérive" d'Emmanuel Macron, mais aussi de vanter l'action de la majorité municipale et de présenter les pistes et orientations pour l'année qui se présente.
Qui dit mois de janvier, dit tradition des vœux, et l'équipe municipale de Grenoble ne déroge pas à la règle. Après des vœux à la population grenobloise samedi 20 janvier 2024, au cours desquels des militants pro-palestiniens ont fait (bruyamment) entendre leur voix, le maire de Grenoble s'est adressé à la presse mardi 23 janvier. Pour l'occasion, Éric Piolle s'était entouré de ses adjoints Antoine Back, Kheira Capdepon, Emmanuel Carroz, Céline Mennetrier et Laura Pfister.
L'exercice des vœux pour un élu est toujours politique. Il l'est sans doute encore plus quand l'élu en question s'adresse directement à la presse. Éric Piolle a saisi l'occasion pour fustiger en termes particulièrement durs la politique du gouvernement et les orientations prises par le président de la République. Ce en se projetant d'ores et déjà dans l'après-Macron, "dans trois ans" à peine. De quoi susciter des ambitions, alors que "l'après-Piolle" est, pour sa part, dans deux ans?
Le maire de Grenoble dénonce la "dérive" d'Emmanuel Macron
Une chose est certaine: Éric Piolle ne retient pas ses coups... ni ses métaphores. Le maire de Grenoble évoque ainsi une "dérive alimentée par un président qui jette de grands seaux d'eau dans le torrent réactionnaire et extrémiste, tout en expliquant que ces seaux d'eau servent à créer un barrage". En toile de fond? "Le Parlement méprisé, les mobilisations populaires balayées", et une loi Immigration que l'élu grenoblois qualifie de "scélérate".
Mais la dérive est aussi langagière, juge le maire de Grenoble. Qui dénonce, en faisant référence à la conférence de presse d'Emmanuel Macron, un président de la République "qui commence l'année perché depuis sa tribune, à arroser d'une novlangue tournée vers le passé, militariste, patriarcal". De toute évidence, Éric Piolle n'a pas goûté la formule du "réarmement démographique" employée par Emmanuel Macron.
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Une réflexion sur « Vœux à la presse : Éric Piolle vante son action municipale et dénonce la « dérive » réactionnaire d’Emmanuel Macron »
Plutôt que de parler de sa violente hausse de l’impôt foncier, de sa hausse des dépenses courantes qui plombe l’investissement, de son bétonnage de Grenoble, de l’insécurité, Mr Piolle préfère ‑comme d’habitude- détourner l’attention en parlant de Mr Macron.