FLASH INFO – L’association Mountain Wilderness s’apprête à lancer une opération de démantèlement d’anciens pylônes en Isère, à la fin du mois de septembre 2024. Contrairement à des chantiers du même ordre qui se déroulent dans le Jura, les Hautes-Alpes et la Savoie, celui prévu en Isère ne sera pas ouvert à la participation du grand public, en raison notamment de sa difficulté.
C’est dans le massif de Belledonne, près du lac du Crozet, que le démantèlement d’anciens pylônes est programmé. « L’opération concerne une dizaine de pylônes de deux anciennes lignes électriques ainsi qu’une téléphonique, situés de part et d’autre du vallon du Mercier », détaille l’association. Des équipements dont l’impact visuel est très important car, « du fait, en partie, de sa proximité avec la métropole de Grenoble, le site est très fréquenté par des pratiquants de la montagne en toute saison », ajoute-t-elle.
Le démantèlement des différents pylônes isérois s’inscrit dans le cadre de la campagne « Installations obsolètes en montagne » 2024 de Mountain Wilderness. Campagne qui n’est pas une nouveauté. « Depuis plus de 20 ans, Mountain Wilderness travaille sur cette problématique des aménagements abandonnés en montagne autour de trois axes de travail : recensement, démontage, sensibilisation », expliquent les défenseurs de l’environnement des territoires de montagne.
La loi ne contient « aucune disposition prévoyant le démontage d’installations obsolètes, sauf dans le cas des remontées mécaniques », rappelle en outre l’association. Et si Mountain Wilderness se félicite d’avoir contribué à une modification de la loi en 2016 à travers un amendement « Installations obsolètes » concernant les remontées mécaniques (article 472 – 4), l’obligation de démontage en fin d’exploitation ne concerne que les équipements construits après cette date.
La nécessité est grande, plaide pourtant Mountain Wilderness. « De nombreux aménagements à vocation essentiellement touristique, mais également industrielle, agricole, militaire… sont aujourd’hui abandonnés dans les montagnes françaises », explique-t-elle. Autant de ferrailles ou de béton qui « matérialisent la déresponsabilisation des acteurs en fin d’exploitation »… et engendrent une pollution visuelle en plus de « représenter également un véritable danger pour les pratiquants et la faune, sauvage et domestique », conclut-elle.
Crédit image de une : © Mountain Wilderness