FLASH INFO – L’association de défense de la montagne et de son environnement Mountain Wilderness tire la sonnette d’alarme face à la pratique de l’héliski. Une discipline que l’association des acteurs du tourisme de montagne France Montagnes décrit comme « prestigieuse »… et que les militants de Mountain Wilderness jugent pour leur part « anachronique ».
« Malgré l’existence de lois qui ont pour objet de préserver nos montagnes et leur silence, les offres d’héliski abondent », dénonce l’association. Des offres qui proviennent autant des écoles de ski que de bureaux de guides ou d’antennes locales. Si la pratique de l’héliski est interdite sur le sol français, elle ne l’est en effet pas dans les pays voisins. Les pratiquants peuvent donc embarquer dans un hélicoptère depuis la France… et se faire déposer de l’autre côté de la frontière en toute légalité.
Pour Mountain Wilderness, pas question de vanter une « descente sauvage inoubliable » grâce à l’héliski, comme le fait le Bureau des guides de haute-montagne du Val-d’Isère sur son site Internet. « Le vrombissement de ces aéronefs porte atteinte au silence de la montagne sauvage, l’une de ses qualités intrinsèques, troublant la faune et dégradant la qualité de l’expérience des alpinistes, randonneurs et promeneurs », estime en effet l’association.
L’association Mountain Wilderness dénonce la pratique de l’héliski, jugée « anachronique » et préjudiciable pour l’environnement. DR
Alors que l’héliski se pratique dans les Pyrénées comme les Alpes du sud et, plus encore, les Alpes du nord, Mountain Wilderness annonce avoir adressé une lettre au président de l’École du ski français « pour lui demander de mettre fin à la commercialisation d’offres héliski dans les ESF ». Ce non sans rappeler, à travers cette démarche, l’engagement des écoles dans le parcours Alpes de la Convention des entreprises pour le climat.
« Les loisirs motorisés n’ont pas leur place dans les derniers espaces de wilderness [nature sauvage, ndlr], ni en France ni à quelques minutes de vol de la frontière », estime l’association. Cette dernière entend ainsi poursuivre sa lutte « contre les impacts des loisirs motorisés en montagne [et] en faveur de la moralisation des pratiques en montagne ». Non sans préciser qu’à ses yeux les offres d’héliski ne visent qu’à satisfaire « une minorité de pratiquants ».
Image de une : © Mountain Wilderness, Facebook