FOCUS – Le CIO a attribué « sous conditions » les JO d’hiver 2030 aux Alpes françaises, mercredi 24 juillet 2024. Une décision « totalement irresponsable », selon les membres du collectif No JO, réunis aux côtés de militants associatifs et de plusieurs élus de gauche, devant la vasque olympique des JO 1968, à Grenoble. Tous ont ainsi dénoncé un énorme gaspillage d’argent public et un déni à la fois démocratique et environnemental.
« Faire la fête de l’ancien monde, avec plusieurs milliards d’euros en 2030, alors qu’on est tous en train de “crever”, c’est un peu l’orchestre du Titanic après la dernière valse. » La métaphore de Vincent Neirinck, de Mountain Wilderness, résume le sentiment de la quinzaine de personnes réunies mercredi 24 juillet 2024, à l’initiative du collectif No JO, devant la vasque olympique des JO 1968, dans le parc Paul-Mistral, à Grenoble. Un lieu « symbolique », choisi pour exprimer leur opposition aux JO d’hiver 2030.
Quelques heures plus tôt en effet, le CIO a annoncé l’attribution « sous conditions » des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver aux Alpes françaises. En l’occurrence, « la fourniture par le gouvernement française de l’intégralité des garanties exigées par le CIO, avant le 31 décembre 2024″, précise Delphine Larat, juriste analyste budgétaire.
Hugo Prevost, Élisa Martin et Guillaume Gontard aux côtés de No JO
À ses côtés, Pierre Janot, conseiller régional écologiste d’Auvergne-Rhône-Alpes, et l’ancien champion de ski de fond Stéphane Passeron, figure de proue du collectif No JO, côtoient des militants associatifs et plusieurs élus de gauche : des députés LFI du Nouveau Front populaire, comme les Isérois Élisa Martin et Hugo Prevost ou le Savoyard Jean-François Coulomme, ainsi que le sénateur écologiste de l’Isère Guillaume Gontard.
Des opposants tous à l’unisson pour dénoncer ce que Pierre Janot qualifie de « tartufferie ». Soit, souligne l’élu et avocat, « des Jeux dont pas grand monde ne veut et conditionnés à des engagements qu’Emmanuel Macron ne peut légalement pas garantir au CIO ». Delphine Larat acquiesce, évoquant une décision « totalement irresponsable ».
Une « irresponsabilité politique » d’une part, mais également « financière ». Laquelle, estime-t-elle, « prêterait juste à sourire si elle ne concernait pas des deniers publics et des montants aussi obscènes ». Pour la juriste, la réalité n’est « pas du tout conforme au récit » livré par les promoteurs de la candidature française, « basé sur “les Jeux financent les Jeux” et “il n’y aura pas d’argent public investi” ».
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5 réflexions sur « JO d’hiver 2030 dans les Alpes : No JO et les élus de gauche dénoncent une décision « irresponsable » et une « tartufferie » »
À part dilapider somptueusement nos impôts et taxes en coup de com et événements perpétuels, en projets qu’ils nous imposent, à part nous prendre pour des crétins et nous traiter d’opposants politiques ou d’anti vélos, lorsqu’on est pas d’accord avec eux, ils sont pas contre quoi ? 🤔
« Pas grand monde ne les veut » ? Alors pourquoi y a t‑il 2 à 4 milliards de spectateurs ?
Ne pas investr, ne pas avancer, ne pas soutenir le sport, ne pas progresser… Quelle bande de déprimés !
Madame Hidalgo les traiterait-elle eux-aussi de « peine-à-jouir » ?
Alors qu’il ne connait rien d’autre que les manifestions étudiantes et qu’il doit d’être député au RN qui s’est maintenu, le gamin LFI a déjà le melon : à peine 10 personnes sur la photo mais il parle au nom de « tout un territoire ».
Je ne partage pas votre analyse. Il me semble que si le candidat RN ne s’était pas maintenu, il y aurait eu beaucoup de bulletins blancs mais le résultat des élections n’aurait pas été changé. Dans la première circonscription de l’Isère, il y a un fort tropisme de gauche dans la partie grenobloise, qui l’emporte sur le côté droitier du Grésivaudan.Et les traits de caractère d’Olivier Véran en insupporte plus d’un.