FOCUS - Les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur ont annoncé, le 18 juillet 2023, leur souhait d'une candidature commune pour organiser les Jeux olympiques d'hiver 2030. Une initiative soutenue par de nombreux athlètes. Voir les Alpes accueillir les JO d'hiver pour la quatrième fois - après Chamonix, Grenoble et Albertville - ne fait pourtant pas l'unanimité. Certains élus et partis, comme le conseiller régional socialiste Stéphane Gemmani ou EELV, s'inquiètent en effet de l'impact écologique, dans ce contexte de réchauffement climatique.
Après Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992, les Alpes accueilleront-elles pour la quatrième fois les JO d'hiver ? Les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur ont en tout cas annoncé, le 18 juillet 2023, leur intention de proposer une candidature commune pour organiser les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2030.
"Cette démarche résulte de la conviction qu’ensemble et unis, une ambition olympique collective peut être portée dans le massif alpin français", expliquent les deux collectivités, dans un communiqué commun, cosigné avec le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le Comité paralympique et sportif français (CPSF). Au lieu d'avoir deux candidatures françaises distinctes2pour 2030 et 2034, les deux Régions ont ainsi préféré regrouper leurs atouts.
Réutiliser les infrastructures existantes, dont celles des JO d'Albertville
L'accueil des JO d'hiver devra toutefois intégrer les conséquences sur l'environnement, dans un contexte de changement climatique et de raréfaction de la neige. Les signataires soulignent ainsi "la prise en compte des enjeux liés à la préservation de la biodiversité et à l’accélération du réchauffement climatique dont les conséquences sont plus fortes encore dans les territoires de montagne".
Les JO d'hiver devront donc "marquer une inflexion majeure dans le modèle d’organisation des Jeux d’hiver, comme Paris 2024 l’est pour les Jeux olympiques et paralympiques d’été", poursuivent-ils. Les Régions AuRA et Paca évoquent également "la nécessité d’utiliser les infrastructures existantes dont certaines sont issues des Jeux olympiques d’Albertville en 1992" et "la réduction indispensable des coûts d’organisation des Jeux d’hiver".
Des JO d'hiver "neutres en carbone dès 2030"
Les différents acteurs ont d'ailleurs insisté sur ces aspects. "Ensemble, nous devons imaginer les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver du futur dans le contexte du réchauffement climatique", a ainsi commenté David Lappartient, président du CNOSF. Renaud Muselier, président de la Région Paca, a quant à lui vanté la possibilité de "proposer un nouveau modèle des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver neutre en carbone dès 2030".
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