FOCUS – Le CIO doit annoncer officiellement, mercredi 24 juillet 2024, l’attribution des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 à la France, seul pays encore en lice. Pourtant, les opposants ne désarment pas, pointant l’absence de garantie financière de l’État. Le conseiller régional EELV Pierre Janot et le collectif No JO ont ainsi relié Le Grand-Bornand à Lausanne à vélo, le 19 juillet, pour réclamer le retrait de la candidature des Alpes françaises. Et les élus écologistes demandent même un référendum.
Les JO dans les Alpes françaises sous réserve de la garantie financière de l’État
Le CIO a rendu sa décision mercredi 24 juillet 2024 au matin. L’instance olympique a attribué officiellement les JO d’hiver 2030 aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, sous réserve des garanties de l’État, qui devront être présentées d’ici le avant le 31 décembre 2024.
[Encadré ajouté le 24 juillet 2024]
[Article publié le 23 juillet 2024 à 16 h 26 et mis à jour le 24 juillet 2024 à 10 h 37 avec ajout décision du CIO en encadré] Mercredi 24 juillet 2024, à deux jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le CIO doit officialiser l’attribution des JO d’hiver 2030 aux Alpes françaises. Une formalité en théorie, depuis que sa commission exécutive a décidé, en novembre 2023, d’entrer en « dialogue ciblé » avec la France, écartant la Suisse et la Suède. Mais entre-temps, la crise politique a totalement rebattu les cartes, fragilisant la candidature française, sans garantie financière de l’État. D’où le regain de mobilisation des opposants.
Galvanisés par les derniers rebondissements, ceux-ci font ainsi feu de tout bois, à l’approche de la décision du CIO. Illustration vendredi 19 juillet : l’ancien champion de ski de fond Stéphane Passeron, membre du collectif No JO, et le conseiller régional écologiste d’Auvergne-Rhône-Alpes Pierre Janot, accompagnés d’autres militants, ont relié à vélo Le Grand-Bornand, « symbole des sites olympiques menacés par le dérèglement climatique », à Lausanne, siège du CIO.
Le même jour, le groupe Les Écologistes à la Région publiait quant à lui un communiqué intitulé « Le peuple a son mot à dire sur l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030″. Un nouveau plaidoyer contre l’organisation des JO par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, assorti d’une revendication principale : « la tenue d’un référendum » sur cette question.
L’État n’a toujours pas fourni la garantie financière exigée par le CIO
De fait, le CIO temporise et les dernières déclarations de son président Thomas Bach, interrogé jeudi 18 juillet par L’Équipe, sont loin d’avoir dissipé les doutes. « Sans garantie, on ne peut pas prendre une décision inconditionnelle pour l’attribution des Jeux. Toutes les parties prenantes en sont conscientes », a expliqué l’ancien escrimeur.
L’instance olympique avait en effet fixé, le 12 juin, une condition sine qua non à la désignation, le mois suivant, des Alpes françaises. Celle-ci serait obligatoirement « soumise à la remise » des engagements financiers de l’État ainsi que des deux régions concernées. Parmi eux, la fameuse lettre de garantie financière, visant à couvrir un éventuel déficit de l’organisation.
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3 réflexions sur « Le CIO attribue les JO d’hiver 2030 aux Alpes françaises « sous conditions », ses opposants restent mobilisés »
Honte à ces gens qui sont contre tout
Ils devraient vivre dans d autres pays
On a pas besoin d eux
Les anti-tout 🙄
Dans la légende d’une photo d’illustration de l’article « La dette héritée des JO d’hiver 1992 à Albertville avait fait exploser la taxe d’habitation de 40 % en trois ans, alertent les élus écologistes »
Et bien à Grenoble dans notre métropole d’avance, on n” a même pas eu besoin des jeux olympiques pour augmenter pareillement la taxe foncière en 2023 !