FOCUS – Après leur tribune publiée sur Place Gre’net, dix unions de quartier de Grenoble dénoncent (une nouvelle fois) la prolifération des tags. Ce non sans mettre en cause le Street Art Fest, accusé d’inviter des artistes “officiels” le jour mais qui se comporteraient comme des « vandales » la nuit et participeraient à la « souillure » générale.
« Nous parlons de notre vie quotidienne, de la vie quotidienne des quartiers. Cette pollution visuelle porte atteinte à l’ambiance de la ville », a expliqué une membre de l’UHCV, à l’occasion d’une conférence organisée le 11 juin 2024 à Grenoble. Celle-ci survenait dans la foulée de la publication, sur Place Gre’net, d’une tribune dénonçant une nouvelle fois la multiplication des tags sur les murs de la ville, en considérant que la « culture » devenait « souillure ».
Des représentants de plusieurs unions de quartier s’associent à l’UHCV pour dénoncer la prolifération des tags à Grenoble. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Cette fois cependant, l’union des habitants du centre-ville n’est pas venue seule, mais accompagnée des représentants de neuf autres unions de quartier, à savoir Abbaye-Jouhaux, Centre-Gares, Championnet-Bonne-Condorcet-Hoche, Eaux-Claires, Exposition-Bajatière, Foch-Aigle-Libération, Libération-Rondeau, Mutualité-Préfecture et Saint-Laurent-Rive-Droite. Des représentants… qui ont demandé aux journalistes présents de ne pas mentionner leur nom, par crainte de représailles. « Il y a des gens qui font des tags violents », a glissé l’un d’eux.
Quand le Street art Fest favorise les tags « vandales »
Objectif de la réunion ? Poser le même constat que dans la tribune publiée quelques semaines auparavant. « Il n’y a pas un seul jour sans que nous entendions des habitants dire qu’ils en ont marre de toutes ces dégradations à répétition et des multiples inscriptions agressives qui ont fait de Grenoble l’une des villes les plus taguées de France, voire la plus vandalisée », relate une habitante.
Celle-ci rappelle en outre que l’UHCV à laquelle elle appartient a « proposé des solutions », présentées là encore dans la fameuse tribune. Parmi elles, figurent notamment un effacement rapide des tags et un répertoire recensant les noms de leurs auteurs.
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6 réflexions sur « Grenoble : dix unions de quartier dénoncent la prolifération des tags… et pointent du doigt le Street Art Fest »
L” art constitutionnel manque de solidarité !
NB : Normal ! La division des taches n’est pas le partage des taches.
Paroles à la mode (encore): Ils sont payés pour ça (Ramasser les mégots dans nos cours …).
Il vaudrait mieux qu’ils peignent à la peinture à l’eau (elle ne tache pas) plutôt qu” à la bombe ( Chaque artiste pourrait avoir son migrant stagiaire qui tout apprenant l’art de parler, leurs porterait le pot de peinture … Et le stagiaire pourrait alors être appelé « pigment » (mobile) ).
J’aime l’art, mais lorsque je marche dans Grenoble, je n ai pas l impression de vivre un grand moment artistique et créatif, je ne vois que crasse, laideur et imbécillité.
@John va donc taguer dans ton salon et faire tes KK dans tes WC.
On confond tags et graffs ..
De plus, une très grande majorité de grenoblois ne pensent pas que l’expression artistique graphique de rue soit un problème…
On a pas tous les mêmes problèmes,
Ou la même joie de vivre (cf photo)…
😏
Le problème c’est d’avoir un chiffre, qui soit aussi fiable que le poids de cigarette de contrebande transporté par le sénateur !
NB : L” art n’est pas le besoin du « people ». Il se contente de voir les films sur son téléphone (qui ne le quitte pas).
J’hallucine : « certains artistes internationaux invités, ayant également une pratique vandale, en profitent pour se retrouver sur certains spots et taguer entre collègues ».
Pas étonnant que Grenoble soit entièrement pourrie par les tags si la mairie va jusqu’à les financer avec nos impôts qu’elle a augmentés de 35%.