FLASH INFO – « Je suis choqué. Si je suis attaqué avec des tags, je peux parfaitement être attaqué physiquement également ». Ainsi s’exprime Mehdi Ben Fredj, l’un des fondateurs du groupe Facebook Saccage Grenoble. Et ceci alors que sa rue a été prise d’assaut par des tags reprenant le nom du groupe en question.
Dans une vidéo, Mehdi Ben Fredj montre les tags sur les deux côtés de la rue Chanaron, la plupart du temps un simple « Saccage Grenoble » avec parfois une variante, comme « Saccage Grenoble ta mère ». Pour l’internaute, il ne fait aucun doute que l’action le vise directement. « Les gens m’ont identifié, ont identifié là où j’habite, ce que je vois depuis mon balcon », explique-t-il à Place Gre’net. Un dépôt de plainte est envisagé.
Les auteurs des tags ? « L’ultra-gauche », considère un internaute, qui poste lui-même plusieurs photographies, sur la page Facebook. Une opinion que partage Mehdi Ben Fredj. Et d’estimer que ce serait un post consacré au quartier Saint-Bruno, dénonçant notamment le « squat municipal » du 38 rue d’Alembert, qui aurait mis le feu aux poudres. C’est dans la nuit du 12 au 13 avril que les tags ont été réalisés, soit peu après la publication du post.
Même s’il s’estime menacé, Mehdi Ben Fredj maintient sa volonté de faire vivre le groupe. « Je l’ai créé pour que les gens puissent témoigner de ce qui ne va pas. Quand on voit que les rues sont taguées, qu’il y a des bordels de poubelles partout, que des gens se font agresser à n’importe quelle heure de jour comme de nuit, il faut le dire pour que la municipalité l’entende. Et arrête de nous dire que c’est de la science-fiction », revendique-t-il.
Mehdi Ben Fredj appelle les Grenoblois à « défendre la liberté d’expression »
Par voie de communiqué publié le 13 avril à 17 h 48, Mehdi Ben Fredj indique bel et bien avoir porté plainte. Et « appelle les grenoblois à défendre la liberté d’expression et de critique qui ne dénature pas la ville à l’opposé des méthodes de ces groupuscules qui dégradent les copropriétés et les commerces avec leurs tags agressifs ».
Toujours en désignant le 38 rue d’Alembert, le fondateur du groupe Saccage Grenoble appelle encore le maire de Grenoble « à demander que cessent ces tentatives d’intimidation qui proviennent de groupes qu’il loge aux frais du contribuable ». Sinon;, conclut-il, « nous en tirerons la conclusion qu’il est lui-même l’organisateur de la mise en place de “peur sur la ville” afin d’interdire toute parole différente ».
[Encadré ajouté le 13 avril à 18 heures]