FIL INFO — Des tags racistes et homophobes ont fleuri sur trois stèles du parc Paul-Mistral de Grenoble, à proximité de l’Hôtel de Ville. De quoi susciter une certaine émotion dans une ville plus habituée aux inscriptions d’inspiration libertaire ou d’extrême-gauche.
« Vive Pétain », « Mort aux rouges », « Mariage sodomite = abomination » ou encore « Moins de zoulous, plus de blancs »… C’est un artiste de rue d’un genre particulier qui s’est distingué au sein du parc Paul-Mistral, dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 février. Des inscriptions violentes, homophobes et racistes retrouvées au petit matin dans le parc qui jouxte d’Hôtel de Ville de Grenoble.
Signés des initiales HB, les tags appellent également à la mort d’Emmanuel Macron, promis « à la potence ». Une prose qui a fait son apparition sur les trois stèles Père et Fils, réalisées en 1967 par le sculpteur roumain Gregor Apostu (1934 – 1986). Les tags, nettoyés dès le vendredi après-midi, feront l’objet d’une restauration ultérieure de l’œuvre, indiquent nos confrères de France 3. La municipalité grenobloise a quant à elle annoncé avoir porté plainte pour dégradation.
Le PCF refuse la « banalisation » des tags
Si les tags de nature politique ne sont pas rares sur l’agglomération grenobloise, ceux-ci sont généralement d’inspiration libertaire ou d’extrême-gauche, ou coïncident avec des mouvements sociaux tels Nuit Debout ou les Gilets Jaunes. Les inscriptions de nature raciste ou homophobes, plus rares dans la capitale des Alpes, ne sont donc pas sans soulever une certaine émotion.
Sur les réseaux sociaux, le PCF de l’Isère juge ainsi que ces tags « sont à inscrire dans le climat nauséabond du moment, et ne doivent en aucun cas être banalisés ». Et les Communistes de profiter de l’occasion pour rappeler les propos d’Emmanuel Macron sur le Maréchal Pétain, qualifié de « grand soldat ». Des mots que le PCF avait déjà mentionné lors de son appel à participer au rassemblement contre l’antisémitisme du mardi 19 février.