FOCUS – À l’appel des syndicats Sud Éducation Isère et FSU-Snuipp 38, une trentaine d’enseignants se sont donné rendez-vous devant la grille du site de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale pour y déposer leurs « kits Jeux olympiques ». Objectif ? Dénoncer une opération trop politique et trop coûteuse à leurs yeux.
« Nous refusons de distribuer de l’argent et de la propagande. » Tel était le mot d’ordre des syndicats Sud Éducation Isère et FSU-Snuipp 38, qui organisaient un rassemblement devant le bâtiment de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Isère (DSDEN) à Grenoble, mercredi 12 juin 2024, contre les « kits Jeux olympiques de Paris 2014″. Autrement dit, des enveloppes contenant un livret pédagogique sur les JO ainsi qu’une pièce de 2 euros, à distribuer à tous les élèves d’ici fin juin.
Catherine Blanc-Lanaute, co-secrétaire départementale de la FSU-Snuipp de l’Isère, posant devant les cartons contenant les kits JO déposés devant la grille de la DSDEN. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Pour mieux marquer leur opposition à ces kits, la trentaine d’enseignants présents au rassemblement ont entassé les cartons contenant les fameuses enveloppes devant la grille ouverte de la DSDEN, en signe de refus de les distribuer.
Des kits Jeux olympiques trop chers… et trop politiques ?
Pour quelles raisons ce refus ? Tout d’abord, le coût de l’opération, explique Catherine Blanc-Lanaute, co-secrétaire départementale de la FSU-Snuipp de l’Isère. Aux yeux de l’enseignante, les 16 millions d’euros consacrés à l’opération auraient pu être utilisés à bien d’autres choses.
« Seize millions d’euros ce n’est pas rien. Quand on pense aux restrictions de budget qui ont encore été annoncées à l’Éducation nationale, on trouve que c’est scandaleux », juge ainsi Catherine Blanc-Lanaute. Et de citer les besoins en matière de remplaçants, les suppressions de postes, les moyens réclamés dans le cadre de l’inclusion des élèves en situation de handicap, ou simplement des investissements techniques nécessaires, « y compris dans des infrastructures sportives », estime l’enseignante.
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