FLASH INFO – Après un mouvement suivi dans l’académie de Grenoble comme sur l’ensemble du territoire le jeudi 1er février 2024, les syndicats de l’Éducation nationale appellent de nouveau à la grève et à la manifestation pour le mardi 6 février. Un appel qui réunit toutefois moins d’organisations, lancé par les seuls syndicats CGT Éduc’action, Snes-FSU et Solidaires. L’Unsa et la CFDT ne figurent ainsi plus dans l’intersyndicale.
À Grenoble, trois rassemblements sont prévus. Le premier concerne les enseignants du premier degré, attendus à 8 h 30 devant les locaux de la direction académique des services de l’Éducation nationale (DSDEN) à l’occasion de la tenue du comité social d’organisation spécial département (CSA-SD) sur le sujet de la carte scolaire. Selon les syndicats, l’académie de Grenoble prévoit en effet la suppression de 27 postes de professeurs des écoles et la fermeture de 88 classes.
Un second rassemblement est prévu devant le rectorat de Grenoble à 12 h 30, puis un troisième devant la préfecture de l’Isère, place de Verdun à 17 heures. Cette fois à l’occasion de la tenue du conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), « où seront présentées entre autres les fermetures de classes dans le premier degré », font savoir les organisations syndicales.
Le « Choc des savoirs » et ses groupes de niveaux sont dénoncés par les syndicats de l’Éducation nationale, qui lancent un nouvel appel au mouvement social pour le mardi 6 février 2024. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Les revendications générales du mouvement de grève ne changent pas. Les syndicats continuent d’appeler à des revalorisations salariales des enseignants, en demandant un « choc des salaires » plutôt qu’un « choc des savoirs ». Ceci pour mieux fustiger le projet de créer dans les établissements des groupes de niveaux, assimilés à la mise en place d’un « tri social » et d’une « école à deux vitesses » qui « dessine les contours d’une école passéiste et conservatrice ».
La manifestation du jeudi 1er février à Grenoble avait réuni plusieurs centaines de personnes, voire plus d’un millier au plus fort de la mobilisation, parmi lesquels beaucoup de lycéens. Le cortège avait par ailleurs véhiculé de nombreux messages hostiles à la ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra dont les propos sur l’enseignement public et privé ont provoqué une importante vague de colère qui ne semble, pour l’heure, pas retomber.
Une réflexion sur « Éducation nationale : nouvel appel à faire grève et à manifester dans Grenoble »
Euh, c’est pour finir de convaincre les parents qui hésitent encore de mettre leurs enfants dans le privé ?