FLASH INFO – Comme sur l’en­semble du ter­ri­toire natio­nal, les per­son­nels de l’Éducation natio­nale sont appe­lés à la grève et à la mani­fes­ta­tion en Isère jeudi 1^er février 2024. Un ras­sem­ble­ment est prévu à par­tir de 14 heures place Verdun à Grenoble, soit devant le bâti­ment de la pré­fec­ture. Les syn­di­cats n’in­diquent pas si un cor­tège est prévu mais une assem­blée géné­rale est éga­le­ment annon­cée devant le rectorat.

C’est autour d’une inter­syn­di­cale com­po­sée de Sud Éducation 38, de la CNT, de la FSU, de la CGT Éduc’action, de Force ouvrière et de Sud Lutte des classes que le mou­ve­ment de grève s’or­ga­nise dans le dépar­te­ment. Les reven­di­ca­tions sont, pour leur part, les mêmes qu’au niveau natio­nal. Les orga­ni­sa­tions réclament ainsi une aug­men­ta­tion du point d’in­dice pour tous les per­son­nels, l’an­nu­la­tion des sup­pres­sions de postes annon­cées et la créa­tion de postes sta­tu­taires, ou encore le réta­blis­se­ment du bac­ca­lau­réat d’a­vant réforme et l’a­ban­don de Parcoursup.

Les per­son­nels de l’Éducation natio­nale sont appe­lés à la grève et au ras­sem­ble­ment place de Verdun à Grenoble, jeudi 1^er février 2024. © Place Gre’net

L’acte 2 de l’é­cole inclu­sive, déjà contesté par FO, est éga­le­ment cri­ti­qué. En lieu est place, les syn­di­cats veulent défendre l’en­sei­gne­ment spé­cia­lisé et adapté, et plaident pour un vrai sta­tut de fonc­tion­naire pour les accom­pa­gnants d’é­lèves en situa­tion de han­di­cap (AESH).

Les syn­di­cats attaquent éga­le­ment le dis­po­si­tif du Pacte, décrit comme « un fac­teur de divi­sion des équipes » et un « outil de pres­sion sur les per­son­nels ». Quant au « choc des savoirs », le dis­po­si­tif pensé pour « éle­ver le niveau de notre école » est sur­tout perçu comme une remise en cause de la « liberté péda­go­gique ».

Le pro­jet de réforme du lycée pro­fes­sion­nel inquiète éga­le­ment les orga­ni­sa­tions syn­di­cales. À leurs yeux, il se tra­dui­rait par « moins d’enseignant.es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des mis­sions et plus de mana­ge­ment ».Les syn­di­cats y voient ainsi une réforme « à rebours des enjeux édu­ca­tifs » et demandent son retrait. Enfin, au-delà de l’é­du­ca­tion, les syn­di­cats disent tout le mal qu’ils pensent du ser­vice natio­nal uni­ver­sel (SNU), dont le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la géné­ra­li­sa­tion lors de son dis­cours de poli­tique générale.

La Ville de Grenoble a indi­qué aux parents d’é­lève l’an­nu­la­tion de la res­tau­ra­tion sco­laire sur l’en­semble des éta­blis­se­ments lors de la jour­née du 1^er février 2024. Un accueil en péri­sco­laire (avec pique-nique à midi) sera pos­sible si le nombre d’en­ca­drants le per­met. Côté trans­ports, la Tag ne fait pour l’heure pas état de per­tur­ba­tions en lien avec la manifestation.