FOCUS – Le Canard enchaîné revient sur l’affaire (potentielle) Piolle-Martin en évoquant, cette fois, un enregistrement dans lequel l’ancienne première adjointe – qui était également députée de l’Isère jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale décidée dimanche 10 juin 2024 par le président Emmanuel Macron – aurait reconnu avoir touché une somme d’argent de la part du conseiller spécial d’Éric Piolle. Mais l’enregistrement en question – que Place Gre’net s’est procuré – est-il aussi accablant que semble le penser l’hebdomadaire satirique ?
Sans surprise, le Canard enchaîné du mercredi 12 juin 2024 revient sur ses révélations de la semaine précédente concernant une possible affaire Piolle-Martin. Selon l’hebdomadaire satirique, Enzo Lesourt, ancien conseiller spécial du maire de Grenoble Éric Piolle aurait accepté de reverser une partie de son salaire (après augmentation) à la première adjointe de l’époque Élisa Martin.
Cette dernière, députée jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale, aurait perçu 400 euros en liquide tous les mois entre janvier 2017 et juin 2020, sans naturellement les déclarer.
Le Canard enchaîné évoque un enregistrement entre Élisa Martin et Alan Confesson, adjoint à la Ville de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Dans le nouvel article, le journal fait cette fois mention d’une conversation entre l’adjoint Alan Confesson et Élisa Martin qui se serait tenue le 8 mai et dont un enregistrement serait aujourd’hui entre les mains des enquêteurs.
La parlementaire iséroise y reconnaît avoir touché de l’argent, affirme l’article, citation à l’appui : « Comment il a fait pour me donner autant d’argent ? Il a été augmenté de combien, le garçon ? » De son côté, Alan Confesson assure au contraire, selon Le Canard, que sa camarade insoumise « lui a certifié que tout était faux ».
Un enregistrement réalisé à l’insu des deux élus
La phrase citée par Le Canard enchaîné, Élisa Martin la prononce bien dans l’enregistrement mentionné par l’hebdomadaire, et que Place Gre’net a pu écouter. Mais elle mérite d’être replacée dans le contexte général d’une conversation particulièrement confuse avec beaucoup de bruits de fond.
Les circonstances de l’enregistrement ? Selon nos informations, des personnes à une terrasse de bar l’auraient réalisé en voyant les deux élus s’entretenir devant un (bruyant) rideau de fer. Contacté par Place Gre’net, Alan Confesson a fait savoir qu’il comptait porter plainte, cet enregistrement ayant été réalisé à son insu.
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2 réflexions sur « Affaire Piolle-Martin : cet enregistrement clandestin qui accable l’ancienne première adjointe… ou pas ? »
Il y a quand même un sérieux problème de confiance.
Des conversations sur une messagerie cryptée, cet enregistrement, on peut évidemment croire qu’il s’agit d’une mise en scène pour discréditer les intéressés, mais il n’y a pas de fumée sans feu.
Car les mouvements bancaires ont bien eu lieu, comme le message à Martin indique au collaborateur de Piolle ne pas avoir reçu les 400 euros, pour finalement se rattraper…L’enregistrement ne fait qu’ajouter un indice parmi les autres à une accumulation d’éléments allant dans le même sens.
Le procureur n’ouvre donc pas une enquête sans raison. Qu’il y ait donc du bruit c’est une chose sur la bande est une chose, mais si on dessine tout les éléments sur une carte, on réalise qu’il y a sans doute de quoi inquiéter les 3 principaux protagonistes, le Maire, son collaborateur, et Mme la Députée
Alors monsieur Confesson, que disent « des gens comme Juven ou Yann Mongaburu » de vous et d’Elisa Martin, elle qui déjà ne peut plus les blairer ?