FOCUS – Mis en cause par un article du Canard enchaîné, Éric Piolle a accordé une confé­rence de presse quelques heures après la paru­tion de l’heb­do­ma­daire pour reve­nir sur les faits qui lui sont repro­chés. À savoir, un arran­ge­ment avec son ancien conseiller spé­cial, qui aurait reversé une part de son salaire à la pre­mière adjointe de l’é­poque, Élisa Martin. Le maire de Grenoble affirme que son ancien col­la­bo­ra­teur cherche à lui nuire et refuse de com­men­ter les faits, à défaut de les démen­tir formellement.

Mis en cause par un article du Canard enchaîné publié mer­credi 5 juin 2024, le maire de Grenoble Éric Piolle a gardé le silence toute la jour­née avant d’or­ga­ni­ser une confé­rence de presse peu après 19 heures, au sein de l’hô­tel de Ville. L’occasion pour l’élu de s’ex­pri­mer sur les accu­sa­tions de son ex-conseiller spé­cial Enzo Lesourt, qui affirme avoir reversé, durant plu­sieurs années, 400 euros en liquide tous les mois sur son salaire à la pre­mière adjointe Élisa Martin, aujourd’­hui dépu­tée (LFI) de l’Isère.

Enzo Lesourt, ex-conseiller spé­cial d’Éric Piolle, dont le maire de Grenoble ne pro­nonce plus le nom, pré­fé­rant par­ler de son « ancien col­la­bo­ra­teur ». © École urbaine de Lyon – YouTube

Éric Piolle, pré­senté comme par­tie pre­nante dans cet arran­ge­ment sup­posé, explique avoir hésité à por­ter plainte pour dif­fa­ma­tion en appre­nant que l’ar­ticle allait paraître, la veille au soir. Finalement, l’ou­ver­ture par le par­quet de Grenoble d’une enquête ouverte pour concus­sion et recel de concus­sion aurait remis les choses à plat.

« Ça me semble sain, ça per­met de sor­tir du champ des rumeurs et de la réécri­ture de l’his­toire pour aller sur la réa­lité des faits. Évidemment, je serai à la dis­po­si­tion de la jus­tice », déclare le maire de Grenoble.

Éric Piolle « ne com­mente pas » les faits qui lui sont reprochés

Est-ce à dire que l’élu conteste les fait qui lui sont repro­chés ? Éric Piolle esquive la ques­tion à plu­sieurs reprises. « Je ne les com­mente pas », répond-il dans un pre­mier temps. Quelle serait dans ce cas sa vérité ? « C’est la jus­tice qui le dira, je pense que c’est bien comme ça », répond-il dans un second temps. Les faits pré­sen­tés n’existent pas, ou seraient défor­més ? « Il raconte son his­toire. Je ne pense pas que ça soit les faits tels qu’ils se sont pas­sés. La jus­tice pourra se pen­cher là-des­sus », répond-il dans un troi­sième temps…