FOCUS - À l'appel d'une intersyndicale, une quinzaine de personnels administratifs de l'Éducation nationale se sont rassemblés devant le rectorat de Grenoble, lundi 10 juin 2024. En cause, le déploiement « à marche forcée » du progiciel de gestion comptable Op@le, estimé « inabouti » avec des dysfonctionnements récurrents aggravant les conditions de travail des agents. Dans l’attente des simplifications jugées indispensables, l'intersyndicale demande l'arrêt de son déploiement ainsi qu'un moratoire sur l'étalement du calendrier.
« Op@le m'a tuer », affirmait une pancarte brandie par un utilisateur du progiciel Op@le participant à un rassemblement d'une dizaine de personnels administratifs devant le rectorat de Grenoble, à l'appel d'une intersyndicale1A&I Unsa, FSU - Snasub, FO - Spaseen et SGEN - SFDT., lundi 10 juin 2024 sur le coup de midi. Leur objectif ? Dénoncer le déploiement « par vagues à marche forcée » du logiciel comptable Op@le2Pour outil de pilotage et d’administration financière dans les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE)., présenté comme un outil permettant de moderniser la fonction financière dans les établissements scolaires
Or, bien au contraire, dénoncent les syndicats, « Op@le se révèle être un facteur aggravant des conditions de travail dans les agences comptables et les services de gestion ». En cause, « un progiciel inabouti », présentant des dysfonctionnements « récurrents et non résolus » dénoncés par 81 % de ses utilisateurs en 2024.
Une conférence de presse sur le logiciel Op@le était organisée en amont du rassemblement à la Bourse du travail de Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net
En résulte, selon les syndicats, l'exaspération grandissante des personnels administratifs3Adjoints gestionnaires, secrétaires généraux d’établissement, agents comptables, assistants de gestion..., mais aussi des personnels de direction des établissements et bientôt des enseignants, entravés dans la mise en œuvre de leurs actions pédagogiques, ou encore des familles lors du paiement des bourses.
Des syndicats avaient par ailleurs déjà lancé l'alerte contre les risques psycho-sociaux en lien avec le logiciel incriminé, après deux motions adoptées en juin 2023 lors du Congrès académique qui s’était tenu à La Ravoire (Savoie).
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