FOCUS – Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) se sont donné rendez-vous devant le rectorat de Grenoble mardi 3 octobre 2023, dans le cadre d’un mouvement de mobilisation nationale. Objectif ? Dénoncer la « précarité » et les conditions de travail induites par les « Pial » côté AESH, et la pénibilité d’un travail aux missions mal définies et mal reconnues côté Atsem.
Les AESH et les Atsem ont redonné de la voix dans le cadre d’une mobilisation nationale, mardi 3 octobre. À l’appel des organisations syndicales CGT, FO, Sud ou encore FSU, les accompagnants des élèves en situation de handicap ont ainsi fait valoir leurs revendications au travers d’un mouvement de grève et de manifestation. À Grenoble, rendez-vous était donné devant le rectorat à compter de midi pour un « pique-nique revendicatif ».
Alors que des annonces ont été faites en faveur des AESH, les syndicats dénoncent pour leur part des « annonces en trompe‑l’œil », et considèrent que la rentrée 2023 – 2024 « n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on maintient dans la pauvreté sans tenir compte de la technicité du métier ». Et de résumer leur position en une formule : « sous le vernis, encore et toujours de la précarité ».
Des AESH en lutte contre les Pial
Pour les organisations syndicales, l’annonce de la possibilité d’un CDI au bout de trois ans « ne résout absolument pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité ». En outre, elle « ne reconnaît pas leur valeur professionnelle ». Quant à la nouvelle grille indiciaire et aux indemnités de fonction, « le pied de grille des salaires est si bas que les augmentations automatiques et successives du Smic rendront le salaire de base très vite obsolète », estiment les syndicats.
Les AESH constatent encore qu’aucune remise en cause des Pial (pour Pôle inclusif d’accompagnement localisé) n’est envisagée. « Emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes… », telles sont aux yeux des syndicats les conséquences du dispositif décrié.
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