La jeunesse (militante) rassemblée à Grenoble contre le Rassemblement national, entre "peur" et "détermination"

La jeu­nesse mili­tante de gauche réunie à Grenoble contre le Rassemblement natio­nal, entre « peur » et « détermination »

La jeu­nesse mili­tante de gauche réunie à Grenoble contre le Rassemblement natio­nal, entre « peur » et « détermination »

EN BREF – Après un pre­mier mou­ve­ment sur le cam­pus lundi 10 juin 2024 au soir, un ras­sem­ble­ment de lycéens et d’é­tu­diants s’est tenu le len­de­main rue Félix-Poulat, à Grenoble, pour expri­mer le refus d’une par­tie de la jeu­nesse de voir le Rassemblement natio­nal accé­der au pou­voir. L’occasion de scan­der des slo­gans tan­dis que des dra­peaux de l’Unef, de l’UEG, mais aussi du NPA ou de la Palestine étaient bran­dis bien haut.

« Le pro­gramme du Rassemblement natio­nal est fon­da­men­ta­le­ment contre la jeu­nesse. » Ainsi s’ex­prime Malo Varin, mili­tant au sein du syn­di­cat UEG (Union étu­diante de Grenoble), venu par­ti­ci­per au ras­sem­ble­ment orga­nisé mardi 11 juin rue Félix-Poulat.

La rai­son de cette action col­lec­tive déci­dée au der­nier moment ? La volonté d’une par­tie de la jeu­nesse d’ex­pri­mer clai­re­ment son refus du RN, après le score record enre­gis­tré aux élec­tions euro­péennes par ce parti et en atten­dant les légis­la­tives anti­ci­pées des 30 juin et 7 juillet qui font suite à la dis­so­lu­tion de l’Assemblée natio­nale déci­dée par le pré­sident Emmanuel Macron.

Un rassemblement a été organisée devant l'église Saint-Louis à Grenoble pour manifester le refus du RN par la jeunesse. Sauf celle qui a voté en faveur du parti de Jordan Bardella? © Florent Mathieu - Place Gre'net

Un ras­sem­ble­ment a été orga­nisé devant l’é­glise Saint-Louis à Grenoble pour mani­fes­ter le refus du RN d’une par­tie de la jeu­nesse, une autre ayant voté en faveur du parti de Jordan Bardella. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Si un ras­sem­ble­ment étu­diant avait déjà eu lieu la veille sur le cam­pus, c’est cette fois à l’i­ni­tia­tive des lycées que le mou­ve­ment s’est déroulé en centre-ville à midi. Environ 150 per­sonnes s’é­taient au départ retrou­vées devant l’é­glise Saint-Louis, sous sur­veillance dis­crète de la police natio­nale. Cette der­nière avait alors rap­pelé aux orga­ni­sa­teurs, en amont de la mani­fes­ta­tion que, faute d’a­voir été signa­lée en pré­fec­ture, celle-ci ne pou­vait pas don­ner lieu à une déambulation.

« La jeu­nesse emmerde le Front national »

Pourquoi ces mou­ve­ments spon­ta­nés ? « Il y a un sur­saut dans la jeu­nesse, un vrai dégoût des résul­tats [des euro­péennes] et une vraie peur qui s’est ins­tal­lée. On a besoin de se retrou­ver, de se ras­su­rer, de se dire que tout n’est pas perdu », explique le mili­tant UEG. Pour qui il convient de mon­trer que « la jeu­nesse ne vote pas pour l’ex­trême droite ». « La jeu­nesse active, qui va dans la rue et fait entendre sa voix, elle est anti­fas­ciste et elle le res­tera », proclame-t-il.

Drapeaux de l'Unef, de l'UEG, mais aussi du NPA, de l'UCL... ou de la Palestine étaient brandis à l'occasion du rassemblement. © Florent Mathieu - Place Gre'net

Drapeaux de l’Unef, de l’UEG, mais aussi du NPA, de l’UCL… ou de la Palestine étaient bran­dis à l’oc­ca­sion du ras­sem­ble­ment. © Florent Mathieu – Place Gre’net

La jeu­nesse a pour­tant, elle aussi, lar­ge­ment ali­menté le vote RN décrié par les orga­ni­sa­tions syn­di­cales lycéennes et étu­diantes pré­sentes au ras­sem­ble­ment. « Ces votes-là ne se tra­duisent pas par un inté­rêt poli­tique, juge le syn­di­ca­liste. Je pense que c’est un réflexe de dégoût qui peut chan­ger en rap­pe­lant aux gens qu’il n’y a pas de pro­gramme au RN, à part le racisme, la trans­pho­bie ou l’ho­mo­pho­bie ». Le mili­tant UEG espère à pré­sent voir gros­sir le mouvement.

Brandissant des dra­peaux de l’Unef ou de l’UEG, mais aussi de l’ULC (Union com­mu­niste liber­taire), du NPA… ainsi qu’un dra­peau pales­ti­nien, les mani­fes­tants ont donné de la voix en scan­dant des slo­gans comme « Bardella casse-toi ! », « Pas de fachos dans nos quar­tiers, pas de quar­tier pour les fachos », sans oublier le clas­sique « La jeu­nesse emmerde le Front natio­nal ». Le tout entre­coupé de prises de parole oscil­lant entre peur et déter­mi­na­tion, où se sont invi­tés des débats sur la tran­si­den­tité des mineurs ou l’in­ter­dic­tion de l’a­baya, décrite comme une « dis­cri­mi­na­tion ».

Florent Mathieu

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4 réflexions sur « La jeu­nesse mili­tante de gauche réunie à Grenoble contre le Rassemblement natio­nal, entre « peur » et « détermination » »

  1. Bjr oui vous avez bien rai­son les jeunes fait vous entendre cha­leu­reu­se­ment… a plus Sylvie

    sep article
  2. Je vais essayer de remon­ter le niveau de ces commentaires…
    Je suis fière de la jeu­nesse ! Une jeu­nesse avec des convic­tions et des valeurs que beau­coup ont perdu avec l’âge. Force à vous et force à nous !

    sep article
  3. Alors non, la jeu­nesse n’emmerde pas le RN. Soit elle s’abs­tient plus que les autres, soit quand elle vote elle vote plus que les autres pour le RN !
    Bonne manif les gauchos !

    sep article
  4. Salut.
    Je ne suis pas lâche, juste factuelle.
    Perso, je n’ai jamais admis que Ségolène Royale ait pu appe­ler à mani­fes­ter quand elle a été bat­tue par Sarko.
    Aujourd’hui, on appelle à mani­fes­ter parce que le FN a gagné ? Allons donc, ça va chan­ger quoi ? Rien. A part se faire plus tabas­ser par les flics et tu sais bien qu’ils adorent de foutre la matraque au cul !!!

    sep article

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