FLASH INFO – Une étude réalisée par une équipe franco-américaine impliquant l’Institut pour l’avancée des biosciences de Grenoble indique avoir découvert une protéine responsable du développement des métastases dans le cadre du cancer du sein agressif. Dirigée par le grenoblois Alexandre Casanova et publiée le 31 janvier 2024 dans la revue Cell Discovery, l’étude pourrait changer la donne en matière de traitement de la maladie.
La protéine en question, baptisée SMYD2, favorise la propagation des cellules cancéreuses, et donc le développement des métastases. Ceci en stimulant l’activité d’une autre protéine, BCAR3, « en partie responsable de l’adhérence et de la capacité migratoire des cellules », notent les chercheurs.
Et ceux-ci de poursuivre : « Des expériences in vitro montrent que le développement de cellules cancéreuses métastatiques et leurs aptitudes à migrer et envahir leur environnement requiert la présence, ou du moins la stimulation, de SMYD2″.
Une fois ce constat réalisé, l’équipe de scientifiques explique avoir cherché à inhiber la protéine SMYD2 chez des souris atteintes d’un cancer mammaire au stade primaire. Une expérience qui se serait révélée concluante. « L’analyse comparative de l’évolution du stade de développement des cancers entres les souris traitées et celles non traitées a finalement mis en évidence une corrélation entre l’inhibition de SMYD2, le blocage de son action sur BCAR3 et l’absence totale d’apparition de métastase », note l’étude.
Des résultats qui « représentent un premier pas prometteur vers le développement d’une thérapie précoce prévenant le développement de métastases dans le cancer du sein », saluent les chercheurs. En effet, un traitement préventif sur la base des conclusions de l’étude donnerait plus de temps aux équipes médicales « pour identifier et mettre en œuvre une thérapie efficace contre la tumeur primaire, ou trouver une alternative pour les tumeurs réfractaires ». Et donc, à la clé, augmenter les chances de survie des personnes malades.