FOCUS - Une trentaine de parents d'élèves de l'école maternelle de Mens ont manifesté, mercredi 31 janvier 2024, à Grenoble, devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), où était reçue une délégation. Ils protestent contre le risque de fermeture d'une classe à la rentrée de septembre 2024. Avec l'intention d'inverser la tendance avant l'officialisation de la future carte scolaire, attendue le 6 février.
Le scénario se répète chaque année dans de nombreuses écoles, les mêmes causes produisant les mêmes effets. À Mens, l'annonce, début janvier 2024, de la possible fermeture d'une classe de maternelle à la prochaine rentrée a ainsi mis le feu aux poudres chez les parents d'élèves de l'école communale. Une trentaine d'entre eux se sont rassemblés mercredi 31 janvier, devant la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale (DSDEN), à Grenoble.
Munis de banderoles, pancartes, casseroles, instruments de musique et mégaphone, les manifestants sont venus "manifester bruyamment [leur] désaccord" au pied du bâtiment de l'avenue Marcellin-Berthelot, en début d'après-midi. Ceci tandis qu'une délégation de trois parents délégués était reçue au même moment par l'inspecteur de circonscription.
L'effectif doit passer de 63 à 56 élèves à la rentrée 2024
Dans la petite commune de 1 500 habitants, “capitale” historique du Trièves, la question agite fortement les familles. Certes, il ne s'agit pour l'heure que de projections, la nouvelle carte scolaire n'étant dévoilée que le 6 février 2024. Mais les premières informations, arrivées aux oreilles des parents fin 2023, se sont peu à peu confirmées : l'école maternelle de Mens risque bel et bien de perdre l'une de ses trois classes.
Une décision qui, "selon l'inspection, serait justifiée par une petite baisse d'effectif" attendue en septembre 2024, indique Léonie, l'une des parents mobilisés. "Ce ne sont que des suppositions mais il y aurait 56 élèves l'année prochaine alors qu'ils sont 63 cette année", précise-t-elle.
L'Éducation nationale souhaiterait "faire des économies"
L'argument des sept élèves en moins légitimant une fermeture de classe est cependant loin de convaincre les parents, qui y voient plutôt un simple prétexte. "Notre théorie, c'est qu'il y a une volonté de faire des économies au niveau de l'Éducation nationale, qui cherche à supprimer des postes", accuse Léonie. "Il y a un projet de 27 suppressions de classes dans toute l'Isère, pour l'année prochaine, du coup ils cherchent où", ironise-t-elle.
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