FOCUS – Alors que la polémique autour des propos de la ministre de l’Éducation nationale sur l’enseignement public fait rage, où en est la mixité sociale dans les établissements scolaires qui devrait être garantie par la carte scolaire ? Entre demandes de dérogation, contournements et recours à l’enseignement privé, le non-respect du découpage par secteur est en fait loin d’être négligeable mais reste difficile à quantifier. Quoi qu’il en soit, l’Éducation nationale minimise le phénomène.
La polémique fait rage depuis les propos de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra, qui a expliqué avoir scolarisé ses enfants dans un établissement privé en raison des « paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le secteur public. « À un moment, on en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui […] ont fait un choix d’aller chercher une solution différente », avait-elle ajouté, aux côtés d’un Premier ministre Gabriel Attal, impassible.
La carte scolaire concerne l’ensemble des élèves, depuis le premier degré jusqu’au lycée. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
Une polémique qui révèle, une fois de plus, combien la question de la scolarisation est un sujet de société complexe, sinon clivant. Et ceci sur fond d’application d’une carte scolaire qui assigne aux élèves un établissement en fonction de leur adresse de résidence.
Quelles solutions existent pour les familles qui ne souhaitent pas que leurs enfants aillent dans l’établissement en question ? Demander une dérogation auprès des services compétents, se tourner vers l’enseignement privé… ou utiliser des méthodes de contournement plus confidentielles.
La carte scolaire au cœur d’un débat acerbe au Département
Si la “sortie” de la ministre Amélie Oudéa-Castéra a créé une onde de choc, notamment parmi les syndicats de l’Éducation nationale, le sujet de la scolarisation était déjà au cœur des débats en Isère. Une séquence de la séance publique du Département de l’Isère, le jeudi 7 décembre 2023, peut en témoigner : l’élu d’opposition Simon Billouet a alors interrogé la majorité sur une réforme de la carte scolaire, jugée nécessaire et attendue.
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