DÉCRYPTAGE – Si les élections municipales de 2026 peuvent sembler lointaines, les élus d’opposition de Grenoble semblent déjà y penser et, pour reprendre l’expression consacrée, pas seulement en se rasant. Mais si les différents groupes et partis partagent la nécessité d’un rassemblement autour d’un projet commun, les désaccords d’ores et déjà perceptibles semblent rendre la tâche (pour l’heure) impossible.
Alors que les prochaines élections municipales doivent se tenir en 2026 et que les dates définitives ne sont pas encore connues, plusieurs groupes ou élus de l’opposition grenobloise sont déjà sur la ligne de départ. De même que les partis politiques, comme en témoigne l’appel à l’union des « forces de gauche, citoyennes et écologiques de Grenoble » lancé par le PCF de l’Isère en décembre 2023.
Les communistes ne sont pas les seuls à rêver d’une union. À droite de l’échiquier politique, le sénateur Les Républicains Michel Savin a quant à lui fait savoir son souhait « qu’une dynamique de rassemblement des oppositions se structure autour d’Alain Carignon, qui est actuellement le principal opposant de la majorité écologiste ». Des propos tenus auprès des Affiches qui, sans surprise, ont ravi les soutiens de l’opposant.
Les Républicains préparent déjà les municipales de 2026
Pour mieux rebondir sur la prise de position de Michel Savin, la secrétaire départementale LR (et conseillère municipale d’opposition de Grenoble) Nathalie Béranger a organisé une rencontre avec la presse mardi 9 janvier, pour mieux exposer la stratégie du parti en prévision des élections municipales de 2026. L’élue était entourée de Brigitte Boer et Yannick Foschia, respectivement délégués de la première et troisième circonscription de l’Isère, et de Clément Chappet, en charge du projet municipal LR.
Le message ? « Notre mouvement a toute sa légitimité à poser le jalon de la reconquête de Grenoble », a déclaré Nathalie Béranger en préambule. Ceci avant de rappeler l’élection d’un troisième sénateur LR pour l’Isère en 2023 ou, au niveau national, le « rôle déterminant [des Républicains] dans la loi sur l’immigration ». Bref, LR ne doute pas de sa capacité à élargir sa base électorale de 2020, soit (environ) 23 % des suffrages exprimés, autrement dit 7 133 électeurs.
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2 réflexions sur « Municipales de 2026 à Grenoble : les oppositions favorables à un rassemblement… pour l’heure impossible »
Grenoble est dans un état désastreux à tous points de vue et va tomber encore plus bas si l’esprit étroit d’affiliation politique continue jusqu’en 2026. On l’a vu en 2014 et en 2020.
Jamais 2 sans 3, alors que Grenoble est la seule ville de la région qui perd des habitants ? Car la réalité est que les gens en sont à voter … avec leurs pieds.
Bref, pas sûr qu’un rassemblement puisse aboutir à partir de ce puzzle. Les sujets de récrimination ne manquent pas, il y a largement de quoi débattre de l’avenir en particulier des finances qui sont le nerf des actions, mais la construction des projets alternatifs risque de se heurter encore une fois sur le mur de l’abstention. Rappelons qu’à la dernière élection municipale à Grenoble, grosso modo 1 électeur sur 3 s’est déplacé seulement, et que parmi les votants 1 électeur sur 2 a voté pour la majorité actuelle, en définitive soutenue par 1 électeur sur 6.… C’est la liste avec les partisans les plus motivés pour aller voter qui emportera le scrutin et imposera ces idées pour 6 ans même avec peu de voix.