FOCUS – Le Département de l’Isère vote son budget 2024 lors d’une séance publique les jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2023. L’occasion pour le président Jean-Pierre Barbier de revendiquer un budget « solide » et de faire valoir le maintien des ambitions de la collectivité, malgré des inquiétudes sur l’avenir. L’opposition, de son côté, estime que le budget ne consacre pas assez d’efforts à la jeunesse.
« On va parler d’argent ! ». C’est ainsi que Jean-Pierre Barbier a débuté la présentation du budget 2024 du Département de l’Isère, qui va être au cœur des débats de la séance publique des jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2023.
Et de l’argent, il y en a : le budget de la collectivité représente 1,6 milliard d’euros, dont une large partie, 719 millions d’euros, est dédiée à l’action sociale. Qu’il s’agisse du RSA, de la protection de l’enfance, de l’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap.
Jean-Pierre Barbier aux côtés de Julien Polat, vice-président du Département en charge des Finances. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Le message que veut faire passer le président du Département est clair : le budget 2024 est un budget « solide ». Solide… mais aussi « contraint », précise-t-il. « Nous avons peu de marges de manoeuvre sur nos recettes », décrit notamment Jean-Pierre Barbier, en particulier dans un contexte de baisse des transactions immobilières et, dès lors, des droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Des taxes qui alimentent les caisses du Département, en forte chute en Isère comme sur l’ensemble des territoires.
Une prime de pouvoir d’achat pour 3 300 agents
L’évocation du budget a aussi été l’occasion pour Jean-Pierre Barbier de pointer du doigt un État très généreux avec l’argent des autres : « Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures, dont nous ne contestons pas la justesse, mais sans nous en informer. Ils font des cadeaux, mais c’est nous qui allons payer ! » Les cadeaux en question ? Des revalorisations salariales dans le cadre du Ségur de la santé, ou encore une hausse de 4,6 % du montant du RSA.
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