FOCUS – Droit au logement 38 (Dal) a réagi, vendredi 1er décembre 2023, à la future mise en place de l’encadrement des loyers dans 21 communes de la métropole de Grenoble, annoncée le 20 novembre par le gouvernement. Si certains abus seront peut-être évités, selon elle, grâce à cette mesure, l’association évoque néanmoins « une avancée en trompe-l’œil » et revendique la baisse générale des loyers.
Si l’annonce du gouvernement avait été accueillie avec satisfaction par la Ville de Grenoble comme par la majorité métropolitaine, le Dal 38, lui, n’avait curieusement pas réagi dans les jours suivants. L’association souhaitait peut-être prendre le temps d’analyser la mesure, elle qui réclame également de longue date l’encadrement des loyers… Mais pas sous cette forme, ou du moins pas sans certaines garanties.
L’encadrement des loyers concernera – intégralement ou partiellement – 21 communes de la métropole, dont une partie de Grenoble. © Grenoble-Alpes Métropole
Le Dal s’est finalement exprimé dans un communiqué envoyé vendredi 1er décembre 2023, soit dix jours après le feu vert donné par le ministère chargé du Logement à la candidature de Grenoble-Alpes Métropole. Une autorisation accordée le 20 novembre par le biais d’une communication officielle informant de « la mise en place de l’encadrement des loyers sur le territoire de la métropole de Grenoble ».
L’expérimentation s’appliquera jusqu’en 2026 et concernera, intégralement ou partiellement, 21 communes métropolitaines1voir encadré. Un périmètre défini de manière très stricte, en fonction de la tension – ou non – du marché locatif. Quant aux loyers de référence, ceux-ci seront fixés par arrêté préfectoral en 2024. Or, c’est précisément là que le bât blesse pour le Dal.
Le dispositif « sera fixé à partir du prix moyen des loyers du marché actuel, qui est déjà bien trop élevé ».
Le mouvement pointe ainsi « une avancée en trompe-l’œil », rappelant d’emblée qu’il revendique « la baisse générale des loyers ». Certes, reconnaît-il, « l’encadrement des loyers représente une petite avancée car il constitue une reconnaissance que le libre marché est un mauvais régulateur qui alimente la crise du logement cher ».
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 56 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous