FLASH INFO – C’est le premier geste politique du nouveau groupe d’opposition écologiste du Département de l’Isère, baptisé Isère Écologie et Solidarités. Ses cinq élus, Thierry Badouard, Pauline Couvent, Jérôme Cucarollo, Marie Questiaux et Pierre-Didier Tchétché, appellent le Département à adopter, vendredi 20 octobre 2023, un vœu « demandant à l’État d’anticiper l’indexation des minima sociaux sur l’inflation ».
Les élus du nouveau groupe d’opposition rappellent que les minima sociaux ont été augmentés de 1,6 % en avril 2023, soit bien moins que l’inflation générale de 5 %. Pour les élus départementaux, les bénéficiaires du RSA, de l’AAH ou de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, « pour qui chaque euro compte », subiront d’autant plus fortement les conséquences de la hausse des prix, alors que le rattrapage prévu en 2024 surviendra trop tard.
« Le Département étant le chef de file de l’action sociale, [il] doit donc se positionner pour demander à l’État d’anticiper cette revalorisation, au risque de voir toujours plus de familles recourir à l’aide alimentaire, être victimes d’expulsion locative ou ne plus pouvoir se chauffer correctement », déclarent les écologistes. Non sans fustiger l’adoption de 15 heures d’activité obligatoires pour les bénéficiaires du RSA, en accusant le gouvernement de « pauvrophobie ».
Si le vœu a peu de chance d’être voté par la majorité départementale, reste à voir quel sera le vote du groupe Uges, l’Union de la gauche écologiste et solidaire qui ne compte donc plus dans ses rangs… les cinq élus écologistes. C’est au début du mois d’octobre que le groupe, fondé sur la base du Printemps isérois, a volé en éclat. « Le groupe unique n’arrive pas à incarner l’alternance à la majorité de Jean-Pierre Barbier » ont alors indiqué les cinq conseillers d’opposition au Dauphiné libéré.
Si le Printemps isérois incarnait en 2021 une union de la gauche préfigurant la Nupes, mais alors assez iconoclaste, sa dispersion « façon puzzle » est elle aussi originale : alors qu’au niveau national, les formations de gauche prennent leur distance avec la France insoumise, le groupe Uges se maintient (pour l’heure) autour d’une union entre socialistes, communistes et LFI. En attendant un prochain épisode ?