FLASH INFO – Le syndicat FSU-Snuipp1Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège. de l’Isère annonce le dépôt d’une alerte sociale auprès des services de l’Éducation nationale, démarche préalable à celle d’un préavis de grève. L’Isère n’est pas seule concernée puisque la même alerte sociale a été déposée dans l’ensemble des départements français.
Via son alerte sociale, le syndicat FSU-Snuipp dénonce la dégradation au fil des années des conditions de travail des enseignants comme des AESH, « entraînant souffrance et renoncements ». En cause, selon eux, les réformes successives menées par l’Éducation nationale. « Les politiques éducatives des dernières décennies ont contribué à casser les protections dont bénéficiait le service public d’éducation, [et] ont imposé des réformes qui ne visent pas la résorption des inégalités et la réussite de tous les élèves », juge ainsi l’organisation.
La FSU-Snuipp estime que l’école est donc aujourd’hui privée des moyens qui permettraient à ses personnels de mener leurs missions dans de bonnes conditions. Un problème partuculièrement aigu au niveau local. « En Isère, aux problèmes de paie récurrents, aux trop-perçus, à l’indécence des salaires, s’ajoute la quasi-impossibilité de trouver un interlocuteur ou une interlocutrice pour répondre aux questions pour les AESH », s’inquiète-t-elle.
Du côté des enseignants, la situation ne serait pas meilleure. Le syndicat décrit ainsi des remplacements « qui conduisent à déplacer des personnels du jour au lendemain d’une école vers une autre », et une politique d’inclusion des élèves handicapés sans formation ni moyens suffisants. « Tout concourt à un mal-être grandissant de la profession auquel l’institution doit répondre urgemment », assure la FSU.
Les choses ne vont pas s’arranger, redoute encore l’organisation. « Avec les 1 709 suppressions de postes d’enseignant·es dans le 1er degré pour la rentrée 2024, un choix est fait de laisser la situation se dégrader encore davantage », déclare-t-elle. Et de s’inquiéter de l’allongement des carrières, avec la réforme de la retraite. « La FSU-Snuipp attend des réponses concrètes, tant au niveau national qu’au niveau des départements », conclut le syndicat, qui se réserve la possibilité d’appeler à un mouvement social.