FIL INFO — La FSU Isère appelle au rassemblement devant le rectorat de Grenoble jeudi 3 octobre à partir de 17 heures. Le syndicat veut ainsi manifester son soutien aux enseignants de la Seine-Saint-Denis, en grève le même jour suite au suicide d’une directrice d’école sur son lieu de travail, le 21 septembre dernier. Mais aussi dénoncer les méthodes de management de l’Éducation nationale.
Le suicide d’une directrice d’école de Pantin (Seine-Saint-Denis) le 21 septembre sur son lieu de travail ne passe pas auprès des syndicats enseignants. Alors que plusieurs appels à la grève ont été lancés pour la journée du jeudi 3 octobre, la FSU Isère organise un rassemblement devant le rectorat de Grenoble à partir 17 heures. Objectif : « Manifester [son] soutien aux enseignantes et enseignants de Seine-Saint-Denis », écrit l’organisation syndicale.
Pour la FSU, le suicide de leur collègue « témoigne d’une situation d’extrême souffrance qui fait écho à un mal-être grandissant des personnels enseignants ». Et le syndicat de dénoncer des méthodes de « new management » au sein de l’Éducation nationale : « Les pressions, les injonctions, les demandes précipitées, la dévalorisation et la perte de sens du métier conduisent de nombreuses et nombreux collègues à des épuisements professionnels ».
Le département de l’Isère n’est pas épargné, écrit la FSU
Les conditions de travail des directrices et directeurs d’école sont tout particulièrement pointées du doigt. « Leurs tâches se sont alourdies et complexifiées, les éloignant de leur mission première, à savoir l’animation de l’équipe enseignante », juge la FSU au niveau national. Qui souligne le manque de formation et d’accompagnement. Et rappelle que la directrice de l’école de Pantin s’est dépeinte avant son geste comme « une directrice épuisée ».
« Le ministère de l’Éducation nationale doit prendre toute la mesure de la situation de l’école, apporter des réponses urgentes pour un meilleur fonctionnement et garantir la santé, la sécurité et le bien-être au travail de l’ensemble de ses personnels », conclut le syndicat. Qui rappelle pour finir que le département n’est pas épargné par le malaise des enseignants et a enregistré deux suicides ces dernières années.