FLASH INFO – Pour le syndicat Snep (Syndicat national de l’éducation physique) FSU, la rentrée des classes 2022 est tout bonnement « catastrophique » dans l’académie de Grenoble. Et la situation n’épargne pas l’éducation physique et sportive (EPS), alerte le syndicat par voie de communiqué.
En cause ? La crise et les mesures sanitaires en premier lieu, qui « ont fortement affaibli les apprentissages en EPS », avec « des conséquences […] palpables tant du point de vue acquisitions sportives que des capacités physiques des jeunes », écrit le Snep-FSU. Pour qui la mesure des 2 heures de sport expérimentée dans certains établissements (dont deux sur l’académie) n’est « pas à la hauteur des enjeux de santé ».
En second lieu, le syndicat dénonce la « diminution du nombre de postes d’enseignants et son corollaire, l’augmentation des heures supplémentaires ». Le tout avec un recours à des contractuels, « personnels précaires formés en 4 jours », qui ne suffit pas à répondre aux besoins. Des classes de collège dans la Drôme ou en Haute-Savoie n’auraient ainsi pas accès à des cours d’EPS en cette rentrée 2022.
Sont encore dénoncés « la maltraitance et le mépris » réservés aux professeurs stagiaires, avec « une formation réduite et des affectations inacceptables ». Plus les répercussions de la conjoncture sociale et économique actuelles sur l’enseignement physique. Exemple ? La pénurie de chauffeurs de bus a contraint deux lycées en Ardèche à renoncer à l’enseignement de la natation, faute de pouvoir transporter les élèves sur les installations.
« Le Snep-FSU Grenoble dénonce cette situation, accompagne les personnels en difficulté pour exercer leur métier et fera des propositions pour permettre l’enseignement d’une EPS de qualité », proclame le syndicat. Et annonce pour conclure une nouvelle édition, pour la troisième année consécutive, d’une « semaine de l’EPS » du 14 au 18 novembre 2022 « pour interpeller les pouvoirs publics ».