FOCUS - Une dizaine de coursiers, travaillant principalement pour Uber Eats, ont manifesté à Grenoble, samedi 2 décembre 2023, pour protester contre le nouveau système de rémunération lancé en octobre par les plateformes de livraisons de repas. Les livreurs à vélo, qui observent une grève tout le week-end, demandent le retrait de la nouvelle tarification, mais aussi de meilleures conditions de travail, ainsi que la transparence du prix des courses et une augmentation significative de leurs rémunérations.
À l'appel de la CGT Livreurs de Grenoble, une dizaine de coursiers à vélo grévistes se sont rassemblés en signe de protestation, samedi 2 décembre sur le coup de midi, place Grenette, avant de former un modeste cortège pour parcourir les rues du centre-ville.
Partout en France, plusieurs milliers de livreurs des plateformes comme Uber Eats, Deliveroo ou encore Stuart n'utilisent ainsi pas leur outil de commandes en ligne pour protester contre la baisse de leurs rémunérations, à l'appel national de la fédération CGT Transports, de l'Union-Indépendants et Sud commerces. De quoi rendre difficiles les commandes de repas en ligne, samedi 2 et dimanche 3 décembre.
La colère montait depuis plusieurs semaines parmi les livreurs car la rémunération de la plupart des courses à domicile, calculée depuis le mois d'octobre par un algorithme soi-disant « plus juste », aurait baissé brutalement de 10 à 30 %, selon les syndicats. « Certaines atteignent à peine deux euros. C'est du travail gratuit », déplore ainsi amèrement la CGT.
« Même en travaillant sept jour sur sept, même en restant connectés jusqu’à tard dans la nuit, on n’arrive pas à gagner suffisamment pour payer un loyer, pour payer le chauffage, pour payer nos équipements, nos assurances, nos abonnements téléphoniques, et l’entretien de nos vélos », dénoncent ainsi les travailleurs en grève.
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