FLASH INFO – Alors que le maire de Grenoble Éric Piolle visi­tait plu­sieurs écoles à l’oc­ca­sion de la ren­trée sco­laire lundi 4 sep­tembre 2023, des élus d’op­po­si­tion du groupe Société civile fai­saient eux aussi entendre leur voix. Dominique Spini Alim, Brigitte Boer et Cherif Boutafa étaient ainsi pré­sents devant l’é­cole Nicolas-Chorier pour appe­ler la majo­rité muni­ci­pale à « revoir ses prio­ri­tés ».

Pourquoi l’é­cole Nicolas-Chorier ? « Afin de dénon­cer les futurs effets du pro­jet d’autoroute à vélo imposé par la muni­ci­pa­lité dans le sec­teur, qui conduira à un report de la cir­cu­la­tion auto­mo­bile autour de cet éta­blis­se­ment », expliquent les trois élus d’op­po­si­tion Société civile. Également dénon­cée par l’Union de quar­tier Berriat-Saint-Bruno, la mise en place d’une Chronovélo doit en effet s’ac­com­pa­gner du pas­sage en sens unique d’une par­tie du cours Berriat. Ce qui entraî­nera un report de la cir­cu­la­tion sur la rue Nicolas-Chorier.

« Cette déci­sion empor­tera pour les élèves de Chorier les mêmes effets que le plan de cir­cu­la­tion mis en place en 2017″, déclare l’op­po­si­tion. Qui consi­dère que « six des sept écoles de Grenoble les plus expo­sées à la pol­lu­tion se trouvent […] dans le sec­teur Aigle-Championnet-Bonne-Hoche-Centre, qui a subi le report de tra­fic lié à la fer­me­ture d’Agutte Sembat et donc une aug­men­ta­tion de l’exposition des habi­tants et élèves aux par­ti­cules fines ».

Éric Piolle, accom­pa­gné des adjoints Pierre Mériaux, Christine Garnier et Sandra Krief, durant la visite de l’é­cole Élisée-Chatin de Grenoble lundi 4 sep­tembre 2023 à l’oc­ca­sion de la ren­trée sco­laire, tan­dis que des élus du groupe Société civile se retrou­vaient devant l’é­cole Nicolas-Chorier. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Mais la hausse pré­vue de la cir­cu­la­tion dans la rue Nicolas-Chorier n’est pas le seul grief exposé par les élus du groupe Société civile. Ceux-ci dénoncent éga­le­ment « la pénu­rie de per­son­nel pour assu­rer le bon fonc­tion­ne­ment du péri­sco­laire », alors que 90 ani­ma­teurs manquent encore à l’ap­pel le jour de la ren­trée. « Les élèves et leurs parents payent au prix fort le manque d’attractivité de la ville et les condi­tions de tra­vail, régu­liè­re­ment dénon­cées par les syn­di­cats », attaquent-ils.

Des « classes moyennes matraquées »

L’opposition pointe aussi du doigt la poli­tique fis­cale de la Ville, avec des « classes moyennes matra­quées » par la hausse du coût des acti­vi­tés péri­sco­laires, faute de pré­sen­ter les cri­tères néces­saires pour béné­fi­cier des tarifs mini­mums. Hausse à laquelle s’a­joute celle de la taxe fon­cière, à hau­teur de 25 % plus les 7 % de hausse “natu­relle”. Soit 32 % d’aug­men­ta­tion pour l’en­semble des pro­prié­taires grenoblois.

« Plutôt que de ten­ter d’imposer comme norme un menu végé­ta­rien tou­jours rejeté par l’immense majo­rité des familles un an après sa mise en place, le groupe d’opposition appelle la muni­ci­pa­lité à s’attaquer aux vraies prio­ri­tés pour les écoles gre­no­bloises », ajoutent pour conclure les oppo­sants. À savoir, à leurs yeux : « [la] situa­tion du péri­sco­laire, l’ex­po­si­tion des élèves à la pol­lu­tion, le manque de moyens et la néces­sité de réno­va­tion pour plu­sieurs écoles qui n’ont pas béné­fi­cié de tra­vaux ».

Crédit photo de une : Groupe Société civile.