DÉCRYPTAGE - Les Jeux olympiques se sont, à la faveur du cinquantenaire des JO de Grenoble, parés de toutes les vertus. Un mouvement à la fois populaire, festif et fédérateur. Honni hier par ceux qui le commémorent aujourd'hui, l'olympisme redore son blason dans la capitale du Dauphiné, à deux ans des prochaines échéances municipales. Pragmatisme ou opportunisme ? Une potentielle candidature de Grenoble à l'organisation des JO d'hiver fait déjà partie des premières propositions de candidats à la mairie de Grenoble…
Cet hiver, Grenoble s'attache à rallumer la flamme olympique. Pour célébrer le cinquantenaire des Jeux de Grenoble de 1968, la capitale du Dauphiné a concocté un programme fourni, à la fois festif et populaire dont le point d'orgue aura été la réception des champions, lundi 26 février à Alpexpo.
Peu à redire sur ce point, même si certains peuvent regretter le peu d'animations au Village olympique, pourtant tout prédestiné, ou les tarifs d'entrée du gala de patinage…
Un programme dense, constructif et multi-partenarial aussi. Bref, on ne peut plus fédérateur. Les festivités se sont ainsi succédé et vont se poursuivre jusqu'en mars, à Grenoble mais aussi dans les stations du Vercors, à Chamrousse ou à l'Alpe d'Huez, là où furent disputées des épreuves il y a cinquante ans.
Le détail du budget dévolu aux festivités donné… plus tard
Autour de la piste, outre les collectivités directement concernées, tout un flot de partenaires. La Métropole de Grenoble y est allée de sa participation, en finançant à hauteur de 100 000 euros le spectacle de 230 000 euros du 6 février organisé dans le parc Mistral, 130 000 euros ayant été pris en charge par la ville. Le département de l'Isère* et la Région ont pour leur part aussi versé leur obole, 50 000 euros chacun pour l'organisation des Internationaux de patinage.
Le syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération grenobloise est également de la fête, de même que l'Université Grenoble-Alpes. Sans compter les partenaires privés. Il y a les habitués. Comme Area (concessionnaire et maître d'ouvrage du projet de réaménagement de l'A480), Eiffage (la maison-mère d'Area) ou Poma (incontournable quand on parle du ski), déjà venus soutenir la Biennale des villes en transition.
Les médias aussi. Un peu toujours les mêmes. Outre les locaux et les officiels, partenaires tout désignés des Jeux (France Télévision, France 3 et France TV Sport), Le Point, déjà “partenaire” de la Biennale, a multiplié les reportages.
Comme pour la Biennale des villes en transition, nous nous sommes posé la question du budget dévolu par la Ville de Grenoble aux cinquante ans des JO sur lesquels elle a très largement communiqué.
Quoi de plus naturel en effet pour les Grenoblois que de savoir combien la Ville met sur la table et à quelle hauteur les différents partenaires abondent à l'événement ? Voire, pourquoi pas, de savoir ce qu'ils y gagnent… Et donc ?
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 60 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous