ÉVÉNEMENT – Le Musée de Grenoble part à la conquête d’un nouveau public. Jusqu’au 17 juin 2023, l’établissement confie douze œuvres de sa collection à la bibliothèque Arlequin, dans le quartier de la Villeneuve. Une exposition sur le thème du tout petit… et du très grand.
Le Musée de Grenoble n’en finit plus de faire parler de lui. Après la confirmation de l’accès gratuit à son exposition permanente, l’établissement vient de prêter douze œuvres à la bibliothèque Arlequin. « Tout petit et très grand » : c’est le titre de sa dix-huitième exposition hors les murs.
« Quand on inaugure un tel événement, on se dit qu’on ne travaille pas pour rien », se réjouit Guy Tosatto, le directeur du Musée. Désormais en fin de carrière, il se souvient d’être venu au Patio voisin pour la toute première initiative de ce genre, il y a vingt ans. L’idée, à l’époque, avait d’ailleurs suscité un certain scepticisme auprès des tutelles publiques.
Nuit d’Afrique, un étonnant tableau du peintre sénégalais Pap Badiane. C’est aussi la seule toile de l’exposition accueillie à la bibliothèque Arlequin. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Tout semble plus naturel aujourd’hui. Guy Tosatto évoque même « un outil formidable » et « une très belle aventure », sans cesse renouvelée. Une fois encore, le Musée a ainsi choisi d’exposer des œuvres qui reflètent la richesse et la diversité de ses collections. Toutes sont le fruit du travail d’artistes du XXe siècle, pour certains encore en vie.
Un tableau, des créations sur papier et sculptures, une planche de bande dessinée… L’art se dévoile sous plusieurs facettes, pour tous les goûts et dans un espace réaménagé pour l’occasion. Des cloisons provisoires permettent en effet d’organiser une scénographie proche de celle du Musée.
Des médiateurs présents en permanence pour accueillir le public
C’est la troisième fois que l’établissement de la place de Lavalette prend ses quartiers à la Villeneuve. Après la première en 1993, il était déjà revenu en 2015. Pas question dès lors d’improviser : des échanges avec les équipes de la bibliothèque Arlequin et des professionnels du secteur social ont eu lieu en amont.
Objectif : « Bâtir un programme destiné à préparer l’accueil et la découverte de l’exposition qui s’adresse à tous les publics, via des ateliers, lectures, jeux et spectacles ». Deux médiateurs du Musée seront également présents en permanence pour échanger avec les visiteurs et répondre à leurs questions. Les familles, établissements petite enfance, écoles et centres de loisirs pourront par ailleurs profiter de visites guidées.
Les espaces de la bibliothèque Arlequin ont été temporairement réaménagés pour accueillir les douze œuvres issues des collections du Musée de Grenoble. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
« C’est un événement très positif pour l’équipe, assure Elsa Vernay, responsable de la bibliothèque Arlequin. Travailler avec une autre structure de la Ville permet de s’enrichir mutuellement. » Et celle-ci d’ajouter : « Cela a tout son sens dans un quartier comme celui-là, où les gens vont très peu au Musée. Je me dis que cet événement va peut-être contribuer à faire revenir du monde. C’est aussi l’occasion de monter toute une programmation ». Une aubaine, d’autant que, là aussi, tout est gratuit pour les visiteurs. Qu’ils soient tout petits… ou très grands.
Les douze artistes exposés
Pap Badiane / Stephan Balkenhol / Pierrette Bloch / Louise Bourgeois / Georges Bru / Pol Bury / Philippe Favier / Barry Flanagan / Paul Gillon / Gyula Košice / Gérald Poussin / Patrick Tosani
Une réflexion sur « Le Musée de Grenoble sort de ses murs pour présenter douze œuvres de sa collection à la bibliothèque Arlequin »
Les oeuvres exposées ne sont-elles pas quelque peu rétrogrades voire petit-bourgeoises alors que l’excellentissime adjointe à la déculturation lheureuse a décrété que « la politique culturelle vise à libérer les imaginaires des visions patriarcales, capitalistes… » ?
https://www.petit-bulletin.fr/grenoble/article-72132-Lucille+Lheureux+presente+son+projet+de+politique+culturelle+2022 – 2026.html