EN BREF – Cela peut étonner : sur l’un de ses murs intérieurs, le Musée dauphinois accueille jusqu’en septembre 2023 une exposition de photos Instagram, Le Musée sous toutes ses coutures. Son sujet est donc… le Musée lui-même. De quoi mettre aussi en valeur les travaux de certains de ses habitués.
Le Musée sous toutes ses coutures porte bien son titre. Cette petite exposition accueillie au Musée dauphinois montre plusieurs facettes de l’établissement, par le biais de photos Instagram. Certaines images invitent même à porter un regard nouveau sur ce lieu géré par le Département de l’Isère. Au départ de cette initiative ? Un concours et un partenariat avec une communauté de photographes : les Igers (Instagrammers) de Grenoble.
L’idée ? « Mettre à l’honneur le site historique de Sainte-Marie-d’en-Bas, bâtiment conventuel classé du XVIIe siècle, devenu lieu culturel en 1968 avec une activité muséale, indique le Musée dauphinois. La sélection de 24 photographies originales, effectuée à l’issue d’un concours sur Instagram, compose un kaléidoscope d’interprétations, qui témoigne, avec la force de l’image, de l’appropriation du musée par le public. » Toutes les images soumises à la sélection sont regroupées sur le réseau social avec le hashtag #igg_museedauphinois23.
Un précédent travail collaboratif en 2018
Ce n’est pas la première fois que le Musée dauphinois présente une expérience de ce genre. « Cette exposition collaborative fait suite à une première expérience avec les Igers de Grenoble en 2018, à l’occasion des 50 ans des Jeux olympiques de 1968. Un partenariat qui avait donné lieu à un Instameet, une rencontre valorisant les collections emblématiques de cet événement par la photographie. »
Le Musée sous toutes ses coutures réunit des photographes amateurs et professionnels. Pour certains lauréats, c’est « une première exposition de leurs productions dans un espace muséal ». En coulisses, cela a représenté un travail important, depuis la sélection jusqu’à l’installation des images sur les cimaises, en passant par la supervision des tirages.
« Une sorte de fresque »
C’est l’occasion de dévoiler un visage multiple du Musée. « Parfois, la photo se concentre sur un détail, que nous ne pourrions pas forcément exploiter, analyse Agnès Jonquères, chargée de communication du Musée. Le public n’y reconnaît pas forcément le Musée tout de suite. D’autres photos présentent des vues que nous connaissons de manière légèrement différente, parce que retraitées par la lumière, par exemple. L’ensemble est joli à voir, comme une sorte de fresque. »
Une démarche qui est aussi l’occasion de mettre en lumière le Musée dauphinois dans son ensemble. Si l’établissement n’a pas accueilli de nouvelle exposition au printemps, les deux qui s’y déroulent – Fait main et Égyptomania – jouissent de bonnes critiques. De quoi travailler sereinement à de nombreuses animations et au montage de l’exposition Alpins – 7000 ans d’histoire, qui doit ouvrir en septembre.
[Crédit de la photo de Une : Office de Tourisme Grenoble-Alpes]