EN BREF – Entre 200 et 300 personnes ont participé, lundi 24 avril 2023 au soir, à Grenoble, à la casserolade organisée pour le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Un mannequin à l’effigie du président de la République a été brûlé lors du rassemblement, suivi d’une manifestation spontanée émaillée de quelques incidents. Un manifestant a ainsi été interpellé par la police, qui a fait massivement usage de gaz lacrymogènes.
Entre 200 et 300 personnes (230 selon la police) s’étaient donné rendez-vous dès 19 heures sur la place Notre-Dame, lundi 24 avril 2023. À Grenoble, comme partout en France, une casserolade était en effet organisée pour « célébrer » – ou plutôt déplorer – le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Un président de la République cristallisant la colère de la foule présente.
Un mannequin à l’effigie d’Emmanuel Macron a été brûlé par des manifestants. © Auvergne-Rhône-Alpes Révoltée – Facebook (capture d’écran vidéo)
Illustration : un mannequin à l’effigie du chef de l’État, auréolé d’une couronne, a ainsi été frappé à coups de barre de fer, puis brûlé par des manifestants. Au milieu du concert de casseroles, tambours et boîtes métalliques, les habituels slogans entendus dans les cortèges contre la réforme des retraites ont été entonnés, du désormais traditionnel « Louis XVI, on l’a décapité ; Macron, on va recommencer » aux slogans anti-police.
La place Lavalette noyée sous les gaz lacrymogènes
Une partie des manifestants sont ensuite partis, vers 20 h 30, en déambulation sauvage dans les rues du centre historique. Une manifestation spontanée émaillée de quelques incidents. Mais pour Camille1le prénom a été modifié, participante à la casserolade, « c’est la police qui a lancé les hostilités. L’ambiance était festive et joyeuse mais, encore une fois, ils ont voulu nous interdire de défiler et ont gazé à tout-va sans raisons valables », raconte-t-elle.
Entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées sur la place Notre-Dame pour la casserolade, qui a été suivie d’une manifestation spontanée. © Solidaires Isère – Facebook
Sans surprise, la version diffère radicalement du côté de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). La police évoque ainsi « des sommations, suivies de jets de projectiles sur les effectifs ». Les forces de l’ordre ont alors riposté en lançant des grenades lacrymogènes, faisant reculer les manifestants. La place Lavalette, près du musée de Grenoble, a notamment été noyée sous les gaz lacrymogènes.
De nombreux contrôles d’identité et une interpellation
Le cortège restant s’est ensuite dirigé vers l’hôtel de police, boulevard du Maréchal-Leclerc, puis vers l’Île Verte où les policiers ont procédé à des contrôles d’identité au pied d’un immeuble, suscitant de nouvelles échauffourées avec les manifestants. « Une poubelle a été incendiée au cours de la déambulation sauvage », selon la DDSP, qui situe la « fin du dispositif » peu avant 22 heures.
La police a procédé à de nombreux contrôles d’identité de manifestants au pied d’un immeuble, dans le secteur de l’Île Verte, non loin de l’hôtel de police. © Solidaires Isère – Facebook
Une personne a par ailleurs été interpellée à la suite de « descriptions données par les opérateurs », précise la police. Le manifestant arrêté est soupçonné de « dégradation de bien privés et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique avec arme par destination ».
Une réflexion sur « Casserolade à Grenoble : un mannequin d’Emmanuel Macron brûlé et une manifestation sauvage émaillée de quelques incidents »
C’est à vomir. Il n’y a plus de limites à la haine fasciste d’extrême gauche à Grenoble.
Et qui est la personne à droite de la photo à côté du drapeau rouge et noir ?