FOCUS – Une assemblée générale rassemblant près de 250 personnes a eu lieu mercredi 19 avril 2023 à midi devant la bibliothèque universitaire du campus de Saint-Martin-d’Hères. Déterminés à continuer la lutte, les étudiants ont décidé leur stratégie pour parvenir à leurs objectifs : l’abrogation de la réforme des retraites et la satisfaction de revendications catégorielles. Le tout notamment via des actions chocs, telles que des blocages et des occupations de bâtiments universitaires.
Deux jours après la rentrée universitaire, une assemblée générale à l’initiative d’étudiants du campus de Saint-Martin-d’Hères se tenait mercredi 19 avril 2023 à midi devant la bibliothèque universitaire. Sur place, près de 250 personnes : des étudiants, bien sûr, mais aussi des représentants syndicaux – notamment de salariés – des facteurs en grève reconductible, ou encore des électriciens d’EDF.
Les étudiants présents étaient invités à voter les décisions discutées en AG. © Joël Kermabon – Place Gre’net
« Cette AG, nous l’avions prévue avant les vacances de Pâques, rappelle Emma1La syndicaliste ne souhaite pas communiquer son nom de famille. , la présidente de l’Unef Grenoble. Et c’est particulièrement important pour nous parce que, si l’intersyndicale ne prévoit rien avant le 1er mai, nous pensons pour notre part que nous devons prendre nos affaires en main. […] Cette réforme, même si elle est passée, on va continuer à se battre jusqu’à son abrogation ».
Les étudiants souhaitent une convergence des luttes avec le monde du travail
L’objectif de cette AG ? Discuter des perspectives et des actions que les étudiants souhaitent mettre en place, dans le cadre d’une convergence des luttes avec le monde du travail. En effet, poursuit la jeune femme, « les travailleurs, ou nous, les étudiants, nous ne pourrons pas gagner tout seuls. C’est en discutant ensemble et en s’organisant collectivement que l’on va pouvoir obtenir ce que l’on veut », assure Emma.
« Il faut trouver d’autres formes d’actions pour peser sur l’économie mais, pour ça, il faut qu’il y ait du monde, des étudiants, les privés ou les grandes entreprises qu’on a peu entendues. »
En l’occurrence, une forme d’émulsion sociale également préconisée par un électricien d’EDF lors de son intervention. « Nous en sommes à 150 heures de grève et c’est très compliqué en fin de mois […] Il faut trouver d’autres formes d’actions pour peser sur l’économie mais, pour ça, il faut qu’il y ait du monde, des étudiants, les privés ou les grandes entreprises qu’on a peu entendues. On voit bien que dans les manifestations, il y a de moins en moins de monde », s’enflamme-t-il.
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