FLASH INFO – Une décision « incompréhensible et [qui] ne va pas dans le sens de la protection de notre planète ». C’est ainsi que la coordination Auvergne-Rhône-Alpes des Jeunes avec Macron qualifie la décision de la Région de supprimer les subventions versées aux zones Natura 2000. Des subventions en réalité versées par l’Europe, puis redirigées par la collectivité.
« En août dernier, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de couper les
financements européens Feader (Fonds européens agricoles pour le développement rural) aux zones Natura 2000″, rappellent les Jeunes avec Macron par voie de communiqué. Qui ajoutent que « 266 sites naturels auralpins sont menacés [dont 26 en Isère, ndlr]: 938 450 hectares, 2 000 espèces protégées ».
« Notre région Auvergne-Rhône-Alpes est le seul territoire en France qui ne va plus protéger ces zones naturelles », poursuit le mouvement. Ce en expliquant « soutenir les 28 associations et les députés de la majorité qui déplorent cette suppression de subventions ». Les Jeunes avec Macron prennent toutefois soin de ne pas mentionner les élus de l’opposition régionale. Comme par exemple le groupe des Écologistes, qui dénonçait lui aussi au mois d’août 2022 la décision de Laurent Wauquiez.
En décembre 2022, Greenpeace dénonçait devant l’Hôtel de Région le retrait des subventions aux zones Natura 2000. Les Jeunes avec Macron déclarent soutenir les associations. © Greenpeace
Le retrait des subventions aux zones Natura 2000 avait également donné lieu à un rassemblement de militants Greenpeace devant l’Hôtel de Région, à l’occasion de l’assemblée plénière du 15 décembre 2022. L’assemblée avait alors été organisée à huis-clos, l’exécutif régional faisant état de « l’existence de menaces crédibles et sérieuses d’intrusion […] de la part d’individus extrémistes ».
Signalé par Reporterre dès le mois de juillet 2022, l’arrêt des subventions aux zones Natura 2000 est défini par la Région comme une redirection des fonds européens en faveur des agriculteurs. Dans un enregistrement que s’est procuré le média, Laurent Wauquiez assimile au demeurant les fonctionnaires en charge de la gestion de ces zones à des militants, facilitant sur le terrain les actions de l’opposition écologiste.
