FOCUS - Mobilisés depuis février 2023, les étudiants de l'École nationale supérieure d'architecture de Grenoble (Ensag) ont bloqué les entrées de l'établissement, ce lundi 24 avril 2023. Une action qui s'inscrit dans le cadre d'un mouvement global contre le manque de moyens et les conditions d'études dans les vingt Ensa françaises. Déplorant les propositions insuffisantes de la ministre de la Culture, les étudiants réclament un plan d'investissement massif, mais aussi des garanties afin de ne pas être pénalisés pour la validation de leur semestre.
Ils sont arrivés dès 6 heures du matin, barrant les différents accès au bâtiment avec un amas de poubelles, palettes, pneus et barrières métalliques. Plusieurs dizaines d'étudiants de l'École nationale supérieure d'architecture de Grenoble (Ensag) ont bloqué leur établissement, ce lundi 24 avril 2023. Une décision votée trois jours auparavant en assemblée générale, en réaction aux annonces faites le jour même par la ministre de la Culture2le ministère de tutelle des écoles d'architecture.
La lettre envoyée, vendredi 21 avril, par Rima Abdul Malak à l'ensemble des étudiants des Ensa était pourtant attendue avec impatience par ces derniers. Cela fait en effet plus de deux mois que ceux-ci se mobilisent aux côtés des personnels des vingt écoles d'architecture françaises pour dénoncer une "sous-dotation structurelle", matérialisée par un manque de moyens humains et matériels et des conditions d'études très "dégradées".
Une aide représentant "seulement 150 euros" par étudiant
À Grenoble, les étudiants de l'Ensag ont ainsi exprimé leurs revendications tous azimuts, des cortèges contre la réforme des retraites à la manifestation féministe du 8 mars, en passant par la construction d'un mur en briques, rue Félix-Poulat, le 10 mars. Malheureusement, les engagements de la ministre restent "largement en-deçà de leurs besoins", selon eux.
"Sa lettre était adressée uniquement aux étudiants, ce qui nous a beaucoup choqués puisque cette mobilisation part du mal-être du personnel administratif et enseignant", déplore Robinson Rossi, étudiant en Master 2, membre du comité Ensag en lutte et syndiqué à l'UEG (Union des étudiants de Grenoble). Mais au-delà du symbole, les étudiants se disent surtout déçus par des propositions concrètes insuffisantes, selon eux.
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