REPORTAGE VIDÉO - Plusieurs centaines d'opposants à la réforme des retraites se sont rassemblés devant l'hôtel de Ville de Grenoble en tapant sur des casseroles, ce lundi 17 avril 2023 à partir de 20 heures. Après la promulgation précipitée du texte de loi, des appels à « faire du bruit » devant les mairies se sont multipliés partout en France. L'idée ? Boycotter bruyamment l’allocution télévisée du président de la République Emmanuel Macron. À Grenoble, les manifestants, estimant qu'on ne les avait pas entendus sur la réforme des retraites, ont appelé à la démission du chef de l'État.
Tout était bon pour faire du bruit ce lundi 17 avril à 20 heures devant l'hôtel de Ville de Grenoble. Casseroles, couvercles de faitouts ou de marmites en guise de cymbales, sonnettes de vélos, tambours et crécelles... C'est donc à travers ce vacarme que plusieurs centaines de personnes ont tenu à se faire entendre pour boycotter l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron diffusée à la même heure.
En effet, après la promulgation éclair de la loi sur la réforme des retraites, des appels à se rassembler devant les mairies – relayés par l'association altermondialiste Attac1L'association a recensé pas moins de 370 rassemblements. – s'étaient multipliés un peu partout en France.
« Il ne nous a pas écoutés, alors on est venus faire du bruit », a simplement résumé, exaspéré, un étudiant, tout en frappant à tour de bras sur une casserole à l'aide d'une cuillère en bois. Ce dernier l'assure, « les casseroles sonneront bien mieux que le discours vide du président », ce quand bien même il n'en connaissait pas encore la teneur.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant la mairie pour boycotter bruyamment l’allocution télévisée du président de la République Emmanuel Macron. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Dans la foule, très peu de drapeaux syndicaux mais beaucoup de jeunes manifestants, de quidams et quelques élus – conseillers municipaux, régionaux ou sénateurs – ceints de leurs écharpes. Quelques slogans fusaient, scandant « Grenoble, soulève-toi ! », « Macron démission ! » ou encore le fameux chant des Gilets jaunes « On est là, on est là... », repris à tue-tête par l'ensemble des manifestants.
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