FOCUS – Le tribunal de commerce de Grenoble se penche, mardi 18 avril 2023, sur l’avenir de Go Sport, placé en redressement judiciaire depuis janvier. Lors de la première audience, ce mardi matin, la holding HPB, propriétaire du groupe isérois, a confirmé l’abandon, annoncé la veille, de son plan de continuation de l’activité. La justice examine dans un second temps, ce mardi après-midi, les principales offres de reprise de l’enseigne – sur une vingtaine au total – dont celles des deux candidats favoris, Intersport France et Sports Direct (filiale du groupe britannique Frasers).
[Article publié initialement le 18 avril 2023 à 12 h 45 et mis à jour le 20 avril 2023 à 17 h 58 avec ajout encadré] Accolades, sourires et applaudissements envers leur avocate. Les salariés de Go Sport présents au palais de justice se sont congratulés après la première des deux audiences prévues ce mardi 18 avril 2023. Le tribunal de commerce de Grenoble, qui se penche sur le rachat du groupe isérois, a en effet vu ce mardi matin la holding Hermione, People & Brands (HPB), propriétaire de Go Sport, confirmer l’abandon, annoncé la veille, de son plan de continuation.
La société appartenant à l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon – dans une passe très difficile – avait indiqué, lundi 17 avril, qu’elle renonçait à rester aux commandes de l’enseigne sportive. Et ce, malgré son intention initiale contraire, formulée le 10 mars dernier, jour de la clôture des offres de reprise. HPB avait pourtant contesté en outre la décision du tribunal de commerce plaçant Go Sport en redressement judiciaire, le 19 janvier 2023.
La cour d’appel a rejeté le recours de HPB et confirmé l’état de cessation des paiements du groupe Go Sport
Mais son recours a finalement été rejeté par la cour d’appel de Grenoble, le 13 avril. « Contrairement à ce qu’elle soutient, la société Groupe Go Sport se trouve bien en état de cessation des paiements à la date où la cour d’appel statue », affirmait ainsi l’arrêt rendu par la juridiction.
« HPB a expliqué pourquoi un plan de redressement ne serait pas présenté », a déclaré l’avocate des salariés de Go Sport Me Evelyn Bledniak, à la sortie de cette première audience. « Les élus et moi-même avons souligné le discours de victimisation développé par HPB. » La holding a en effet prétendu avoir renoncé à son projet « à cause du bashing médiatique et des administrateurs judiciaires », a ajouté l’avocate.
Pas de recours contre la cession, « ouf de soulagement » des salariés
Si les conseils de HPB n’ont pas voulu s’exprimer ce mardi matin, la filiale de l’empire Ohayon a toutefois assuré, selon Me Bledniak, qu’elle ne déposerait « aucun recours contre le plan de cession ». Une décision qui a provoqué un « ouf de soulagement » des salariés de Go Sport. Car l’annonce, en mars, du plan de redressement n’avait « pas été bien accueillie par les salariés qui souhaitent sortir du giron de Michel Ohayon », a précisé leur avocate.
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