FLASH INFO – La Ville de Grenoble doit, jeudi 30 mars 2023, retirer de sa façade la banderole faisant état de son soutien au mouvement de contestation contre la réforme des retraites. Ainsi en a décidé la justice, alors que le groupe d’opposition Nouveau regard, mené par l’ancienne députée LREM de l’Isère Émilie Chalas, avait saisi le tribunal administratif de Grenoble.
Pour la conseillère municipale d’opposition, le message de la banderole « Grenoble s’engage contre la retraite à 64 ans », accompagné du logo officiel de la Ville, contrevenait au « principe de neutralité des services publics, [qui] s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques ».
Le juge des référés lui a donné raison. Le texte du jugement estime ainsi que « l’atteinte immédiate à l’intérêt public qui s’attache au respect du principe de neutralité des services publics [est] suffisamment grave [pour que] la décision soit suspendue ». Autrement dit, la décision du maire de Grenoble de procéder au déploiement de la bannière incriminée. En date du mercredi 29 mars 2023, le tribunal donne 24 heures à la municipalité pour s’exécuter. Sans toutefois assortir le délai d’une astreinte.
Message bien reçu du côté de la Ville de Grenoble ? « La Ville prend acte de cette décision en référé et se défendra au fond », annonce-t-elle par voie de communiqué. Pierre Mériaux, adjoint au Personnel, n’oublie pas de fustiger l’attitude de son opposante. « Quand une représentante du parti présidentiel s’échine à faire retirer un affichage rappelant notre devoir de solidarité, nous soulignons que les inégalités se creusent, plongeant toujours un peu plus de Français-es dans la précarité et la misère », déclare-t-il.
La banderole déployée par la Ville devant la mairie, mais aussi devant le centre communal Camille-Claudel, avait conduit le syndicat Sud à demander un « soutien réel » aux salariés grévistes, notamment en ne procédant pas au retrait des jours de grève pour les agents, ou en autorisant la grève à l’heure ou à la demi-journée. Une demande jusque-là non suivie d’effet. D’autres voix s’étaient quant à elles directement exprimées via la banderole, en particulier… les opposants à la hausse de 25 % de la taxe foncière.
Une réflexion sur « La justice contraint la Ville de Grenoble à retirer sa banderole contre la réforme des retraites »
C’était vraiment ridicule cette banderole Grenoble s’engage. S’engage à quoi ? À rien. Rien du tout !
Les Grenoblois ont seulement droit à être taxés un maximum pour rien.