FOCUS - Une vingtaine de parents d'élèves du collège Aimé-Césaire de Grenoble ont bloqué l'entrée de l'établissement le 23 février 2023 à partir de 7 h 30. Principalement en cause, l'annonce des chiffres de la dotation horaire globale du collège pour la rentrée prochaine, qui entraîne la fermeture d'une classe de 6e. Les parents d'élèves dénoncent également une diminution de la prise en charge des élèves allophones et une dotation plancher contraignant les enseignants à effectuer plus d'heures supplémentaires.
« Nous vous demandons de garder vos enfants à la maison et de venir manifester devant le collège jeudi 23 février à partir de 7 h 30. » Tel était le message adressé la veille par le conseil local de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) de l'Isère aux parents d'enfants scolarisés dans le collège Aimé-Césaire de Grenoble.
Jeudi matin, s'est donc tenue une action « Collège en lutte » : une vingtaine de personnes ont bloqué l'entrée de l'établissement pour protester – à l'instar du collège Vercors au mois de janvier –, contre la baisse des moyens alloués.
Une baisse de moyens qui touche plusieurs établissements sur Grenoble
Le déclencheur ? La récente annonce par la Direction académique des services de l'éducation nationale de l'Isère (IA-Dasen) des chiffres de la dotation horaire globale (DHG)2L'enveloppe d’heures attribuée à chaque collège par la direction académique, afin d’assurer l’ensemble des enseignements (obligatoires et facultatifs) sur la semaine. du collège Aimé-Césaire pour la rentrée scolaire 2023 - 2024. Une baisse de moyens qui touche d'autres établissements sur Grenoble : les collèges de la Cité scolaire internationale Europole, Lucie-Aubrac ou encore Charles-Munch.
Lucie Giroud, responsable du conseil local FCPE au collège Aimé-Césaire. © Joël Kermabon - Place Gre'net
« Une classe de 6e va fermer avec des effectifs qui s'élèvent à 28 élèves par classe à la prochaine rentrée scolaire, ce qui est énorme ! », s'insurge Lucie Giroud, responsable du conseil local de la FCPE au collège Aimé-Césaire. Et pour cause : « contre les 151 élèves souhaités par la direction du collège, la Dasen n'en prévoit que 138 », rapportent les parents d'élèves.
Le risque selon elle ? « Si de nouveaux élèves arrivent sur le secteur, il ne pourront pas s'inscrire au collège puisque les classes seront déjà pleines. » Et si les moyens baissent, « il n'y aura plus la possibilité de constituer des groupes, sinon de plus en plus gros en sciences et en langues, sur toutes les autres sections, ce qui complique les enseignements », ajoute Lucie Giroud.
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