FIL INFO – Les enseignants du collège Aimé-Césaire, situé au cœur des quartiers Mistral et des Eaux-Claires à Grenoble, étaient en grève ce lundi 13 décembre 2021. En cause ? La baisse des moyens humains combinée à une hausse des effectifs des classes.
« L’équipe est consciencieuse mais se heurte à l’impossibilité d’assurer les charges qui lui tiennent à cœur », fustigent les enseignants du collège Aimé-Césaire dans un communiqué. Alors que le nombre d’élèves du collège augmente depuis plusieurs années, le personnel d’encadrement ne fait en effet que décliner. Ce qui, selon les enseignants, met en péril le projet éducatif du collège prônant la mixité sociale.
Pour manifester leur colère, 21 professeurs sur les 32 de l’établissement ont donc décidé de se mettre en grève ce lundi 13 décembre. Leurs revendications ? L’augmentation du nombre d’heures postes – qui correspondent aux emplois définitifs ou provisoires d’enseignants dans la dotation globale – et la réduction des effectifs des classes. Faute de quoi, d’autres actions seront menées au deuxième trimestre. Contacté pour répondre sur ces deux points, le rectorat n’avait pas donné suite à notre demande d’interview au moment de la publication de cet article.
Un projet éducatif en danger
« Dans des classes à 30 élèves, avec des heures d’accompagnants d’élèves en situation de handicap limitées, le travail de pédagogie différenciée devient mission impossible », dénoncent les enseignants. Pour qui le manque de moyens menace l’inclusion scolaire des enfants en difficulté. « Nous nous rapprochons de la maltraitance, alors qu’il nous est demandé d’assurer une école inclusive ! Nos conditions de travail sont négligées alors que l’Éducation nationale est déclarée prioritaire », ajoutent les professeurs, qui bénéficient par ailleurs du soutien de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).
En février 2019, le personnel du collège alertait déjà quant à la baisse des dotations horaires d’enseignants. Soutenu par des parents d’élèves, des enseignants avaient bloqué l’établissement pour protester contre une baisse globale de trente heures avec, pour conséquence, la disparition de deux postes d’enseignants. Face à l’absence de réaction du rectorat, le personnel avait entamé, quelque jours plus tard, une opération « collège mort ».