FLASH INFO – Ce n’est pas une surprise : l’annonce de la cession de la totalité des actions Grenoble Habitat détenues par la Ville de Grenoble au groupe CDC Habitat mardi 7 février 2023 suscite des réactions hostiles dans les rangs de l’opposition municipale. Du côté du groupe Société civile d’une part, et du groupe L’Avenir ensemble en confiance de l’autre.
Le groupe d’opposition Société civile reprend l’expression souvent utilisée, sur cette question des actions, par son chef de file Alain Carignon, en accusant la Ville de Grenoble de « vendre tous ses bijoux de famille ». « Alors que la majorité des élus du territoire de toutes tendances, les salariés, les opérateurs du logement social s’y opposent, Éric Piolle persiste et signe contre tous », dénoncent les élus.
Pour le groupe, qui met en relation la vente de Grenoble Habitat à celles de GEG et de la Compagnie de chauffage, « cette opération financière témoigne du désastre de sa gestion ». Et les opposants de rappeler la hausse prévue de 25 % de la taxe foncière, qui doit être votée lors du conseil municipal de mars, soit au même moment que la cession des actions Grenoble Habitat. De quoi promettre une ambiance houleuse.

Conseil municipal de Grenoble, le 30 janvier 2023. La prochaine séance prévue en mars doit valider la hausse de la taxe foncière et la cession des actions Grenoble habitat détenue par la Ville de Grenoble. De quoi promettre une session de nouveau houleuse. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net.
Et ceci d’autant plus qu’une fois encore, les élus d’opposition appellent à la manifestation dès l’ouverture du conseil municipal en question, le 13 mars à 14 h 30, devant les anciens locaux du Crédit agricole rue Marcellin-Berthelot, où la séance doit se tenir. Une mobilisation, écrivent-ils, pour « stopper ces dérives et la perte des instruments essentiels de la gouvernance locale dans le secteur clef du logement ».
Du côté de L’Avenir ensemble en confiance, les élus Olivier Six et Hosny Ben Redjeb condamnent, eux aussi, une « grande braderie du patrimoine des Grenoblois ». À leurs yeux, « cette décision [prive la Ville] du contrôle de cet acteur immobilier public local majeur voulu par ses prédécesseurs pour intervenir sur le logement social et l’ensemble de la chaine immobilière ».
Les deux élus se disent toutefois « rassurés du choix de la Caisse des dépôts », dont le groupe CDC Habitat est une filiale, mais « vigilants concernant le respect des engagements annoncés dans le cadre de cette nouvelle gouvernance ». Et de conclure avec une exigence : « Le fruit de la vente devra […] servir à rembourser la dette engendrée par la gestion calamiteuse de ce dossier par l’équipe municipale obligée en 2022 de contracter 44 millions d’emprunts supplémentaire pour boucler le budget ».
2 commentaires sur « Vente des actions Grenoble habitat de la Ville de Grenoble : premières réactions des oppositions grenobloises »
Alors pourquoi en plus augmenter les impôts ??????
Hélas à part le fait de vendre les « bijoux de famille » qui auraient pu rester dans le patrimoine de la ville, les 42 millions d”€ que recevra la commune vont très/très vite être dépensés, pour ne pas dire « dilapidés », par le maire tant Grenoble est endettée et mal gérée.…. Dans moins d’un an Grenoble n’aura plus de Sté de régulation du logement social ni l’argent des actions qu’elle aura cédé à la CDC !