FLASH INFO – Une dizaine de femmes et leurs enfants, dont un bébé de deux mois, mis à la rue sans aucune solu­tion d’hé­ber­ge­ment ? C’est ce que dénonce Droit au loge­ment 38, alors que l’a­bri de nuit situé au 79 rue de Stalingrad a Grenoble ferme ses portes. L’association appe­lait au ras­sem­ble­ment sur place lundi 27 juin au matin.

« Le cynisme et l’i­nac­tion des pou­voirs publics est effa­rant », déclare le Dal 38 dans son appel au ras­sem­ble­ment, en appe­lant à « la soli­da­rité envers ces femmes pré­ca­ri­sées » ainsi qu’à leur « relo­ge­ment pérenne ». Non sans atta­quer la Préfecture de l’Isère, accu­sée de ne pas avoir cher­ché de solu­tions pour les familles concer­nées par la fer­me­ture du local.

Rassemblement à l’ap­pel du Dal 38 devant le 79 rue de Stalingrad pour dénon­cer la fer­me­ture de l’a­bri de nuit. © Dal 38 – Facebook

L’association Entraide Pierre-Valdo, ges­tion­naire du site, en prend éga­le­ment pour son grade. Dans une vidéo pos­tée sur Facebook par le Dal, son direc­teur indique avoir pris contact avec les ser­vices de l’État et les avoir invité à ren­con­trer les femmes héber­gées dans l’a­bri de nuit. Quitte à se faire rabrouer sur place en retour, et qua­li­fié sur Internet de « faux-cul de pre­mière » par le col­lec­tif contre le mal-logement.

En février 2022, le Dal 38 orga­ni­sait déjà un ras­sem­ble­ment devant le 79 rue de Stalingrad, cette fois pour dénon­cer les condi­tions d’hé­ber­ge­ment des per­sonnes. L’abri de nuit était alors décrit comme un « tau­dis », avec des mate­las à même le sol infes­tés de punaises ou des moi­sis­sures. Entraide Pierre-Valdo avait répli­qué en esti­mant la pré­sen­ta­tion des lieux « tron­quée ». Et en met­tant en avant leur « uti­lité sociale indé­niable ».