FLASH INFO - Les récentes déclarations du futur nouveau maire EELV de Lyon* remettent les opposants au Lyon-Turin sur les rails.
Dans un entretien accordé le 1er juillet à La Stampa, Grégory Doucet avait qualifié la ligne à grande vitesse de « projet erroné ». « lI faut le fermer [le projet, ndlr], avait-il jugé. Entre notre ville et Turin, une ligne existe déjà, investissons dans celle-là et dans le reste des infrastructures ferroviaires françaises. »
Grégory Doucet, le nouveau maire de Lyon. © capture d’écran France 3 AuvergneRhône-Alpes
Des propos qui ont fait bondir le Comité pour la Transalpine, fervent défenseur du Lyon-Turin. Pour qui la ligne historique n’a pas les capacités suffisantes pour supporter le trafic.
« Après avis des ingénieurs sécurité de la Commission intergouvernementale en date du 8 novembre 2016, de sévères contraintes de circulation et de croisements des trains dans l’ouvrage ont été décidées, rappelle le Comité.
Le nombre maximum de convois pouvant circuler dans l’ouvrage est aujourd’hui de 54 trains par jour (voyageurs, fret et maintenance) selon SNCF Réseau. Cela représente une capacité résiduelle d’environ 5 % en période de pointe. »
« De nouvelles restrictions sont envisagées pour limiter les circulations à 42 trains par jour pour garantir la sécurité des voyageurs. Pendant ce temps, les opposants écologistes prétendent, sans aucune argumentation, pourvoir faire passer plus de 150 trains par jour dans ce tunnel. »
Une aberration économique pour Grégory Doucet
Grégory Doucet n’est pas le premier à prendre ouvertement position contre le Lyon-Turin. Si les communes n’ont pas compétence en matière de ferroviaire, elles ont voix au chapitre. En 2016, la Ville de Grenoble s’était ainsi retirée du protocole d’intention et avait refusé de participer au financement de la ligne. Rejoignant en cela les adversaires du Lyon-Turin, emmenés par Daniel Ibanez, qui dénoncent sur les pas de Grégory Doucet une ligne sous-utilisée.
Ceux-ci fustigent, dans la foulée de nombreux rapports, notamment de la Cour des comptes, une « stupidité économique » avec un projet dont la note a gonflé à 26 milliards d’euros. Mais aussi une « imposture écologique », entre les nuisances et destructions générées par le chantier et un impact sur la baisse des émissions de CO2 surévalué selon eux.
- * Le nouveau maire de Lyon sera élu samedi 4 juillet.